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Un autre manifestant affirme avoir été blessé par des policiers en civil

Photo: Brandon Johnston/collaboration spéciale

Un manifestant affirme avoir été agressé par des policiers en civil lors de la manifestation anti-austérité de vendredi dernier.

Joint par Métro, Simon Dugrenier a raconté avoir été violemment appréhendé par des policiers en civil après avoir pris une photo de ceux-ci. Deux des hommes l’ont invectivé et projeté contre une voiture, dit-il. «J’avais vraiment peur. Je ne savais pas s’il s’agissait vraiment de policiers. Quand ils m’ont retenu les bras derrière le dos, j’ai deviné qu’ils étaient des policiers.»

Le photographe du journal étudiant The Link qui était sur les lieux, Brandon Johnston, a corroboré la version des faits de M. Dugrenier.

«[Moi et mon journaliste] étions de l’autre côté de la rue Sainte-Catherine, nous parlions à un des policiers en civil. Nous lui avons demandé s’il était un policier. Il a dit que non. Nous allions partir quand nous avons entendu une altercation. C’est alors que nous avons vu Simon se faire «étamper» sur une voiture par deux de ces policiers en civil», a-t-il raconté à Métro.

M. Johnston a suivi les deux hommes, qui ont amené M. Dugrenier vers un stationnement, où ils ont procédé à ce qui semblait être une arrestation, selon lui. Le photographe affirme avoir dû quitter la scène, puisqu’un autre homme a tenté de le pourchasser après qu’il eut photographié la scène.

Les deux hommes ont alors fouillé M. Dugrenier et lui ont confisqué son téléphone mobile, a affirmé ce dernier. Ce n’est que par la suite que deux agentes en uniforme l’ont amené à un poste de quartier, où M. Dugrenier a reçu une contravention pour avoir refusé d’obtempérer à l’ordre d’un policier de quitter les lieux d’une manifestation, en vertu du règlement P-6.

«Il n’y avait même plus de manifestation à ce moment-là», précise M. Dugrenier. Ce dernier ne sait pas de quel poste de quartier il s’agit, puisqu’il n’est pas originaire de Montréal et ne connaît pas bien la ville.

Un médecin lui aurait remis un billet qui fait état de plusieurs blessures, dont une commotion cérébrale et une entorse au poignet. M. Dugrenier affirme que le médecin lui a suggéré de consulter un psychologue, puisqu’il présente des symptômes de stress post-traumatique.

La police ne répond pas
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a refusé de commenter l’histoire.

«Des entrevues ont déjà été données en lien avec la manifestation du 18 décembre. Comme nous ne commentons pas les allégations, nous n’avons rien de plus à ajouter», a-t-on fait savoir par courriel.

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