Moins d’élèves syriens que prévu à la CSDM

Depuis le début de l’année, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) a accueilli 122 enfants syriens qui ont immigré en catastrophe à Montréal dans les dernières semaines.

«On est loin de la cohue annoncée au départ», a indiqué à Métro le porte-parole de la CSDM, Alain Perron.

Avant la période des Fêtes, la CSDM s’attendait à recevoir environ 2 000 jeunes syriens dans ses classes de francisation. Elle se disait d’ailleurs prête à compléter jusqu’à 60 admissions par jour dans son centre d’accueil des nouveaux arrivants.

Ces jeunes syriens, qui sont âgés de 4 à 17 ans, ont été inscrits dans des classes de francisation au primaire et au secondaire. Ils suivent également des cours de rattrapage dans les autres matières, car plusieurs d’entre eux ne sont pas allés à l’école dans les derniers mois, voire les dernières années.

Puisque l’affluence n’a pas été aussi importante que prévu, la CSDM a pu intégrer plusieurs de ces enfants dans les classes qui existaient déjà. Quelques groupes ont aussi été créés.

«On a prévu des espaces pour différentes vagues, a dit M. Perron. On a déjà réquisitionné certaines écoles. Si ça déborde, on va ouvrir de l’espace pour cette deuxième phase. Mais pour l’instant, ça va.»

L’Alliance des professeurs de Montréal et le Comité de parents de la CSDM n’ont eu que très peu d’échos de l’arrivée de ces nouveaux élèves syriens en raison de leur petit nombre.

La présidente du Comité de parents de la CSDM, Mélanie Taillefer, est toutefois inquiète de la répartition des services professionnels donnés aux enfants en difficulté.

«On n’a pas assez de ressources pour répondre aux besoins des enfants qui ont des besoins particuliers et qui sont dans nos écoles en ce moment, a-t-elle dit. Est-ce qu’on va être capable de répondre adéquatement aux besoins de ces enfants [syriens] sans brimer les enfants qu’on a déjà?»

La CSDM a soumis une planification financière à Québec, mais n’a pas encore eu de réponse.