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Projet Faubourg Contrecoeur: ouverture du procès des huit coaccusés

Photo: Archives Métro

MONTRÉAL — Il faudra un certain temps avant que le procès pour fraude, abus de confiance et complot relatif au projet Faubourg Contrecoeur prenne véritablement son envol au palais de justice de Montréal.

Lundi matin, le juge Yvan Poulin, de la Cour du Québec, cherchait plutôt à régler des questions d’intendance, dont une série de requêtes présentées tant du côté de la défense que de la Couronne, questions qui occuperont le tribunal durant les premiers jours d’un procès pour lequel trois mois ont été prévus.

Neuf personnes avaient été mises en accusation à l’origine, dont l’entrepreneur Paolo Catania, l’ex-président du comité exécutif de la Ville de Montréal Frank Zampino et Bernard Trépanier, collecteur de fonds d’Union Montréal. Un des accusés, Martial Filion, l’ex-directeur général de la Société d’habitation de Montréal, est décédé depuis.

D’entrée de jeu, toutefois, l’une des avocates de la défense, Me Isabel Shurman, s’est plainte d’avoir été “bombardée de preuve” aussi tardivement que la semaine dernière, qualifiant cette situation d’inéquitable pour les accusés et provoquant une suspension des procédures afin de permettre aux avocats de discuter entre eux.

La présence des accusés n’était pas requise en Cour lundi, mais l’un d’entre eux, l’ancien président de la firme d’urbanistes GGBB, Daniel Gauthier, était tout de même sur place.

Son avocat a laissé entendre que M. Gauthier pourrait plaider coupable plus tard cette semaine.

L’affaire a débuté en 2007 quand un vaste terrain appartenant à la Ville de Montréal a été cédé pour la réalisation d’un projet immobilier dans l’est de la ville.

Un stratagème aurait été mis en place dans le but de favoriser Construction F. Catania pour ce projet dont les frais de décontamination auraient été surévalués.

L’affaire avait été révélée par le quotidien La Presse en 2008 et une enquête policière, amorcée en 2011, avait mené à l’arrestation des neuf suspects en 2012, soit il y a près de quatre ans.

La Couronne compte appeler une soixantaine de témoins à la barre durant ce procès.

Par ailleurs, l’avocat de Bernard Trépanier, Me Daniel Rock, a aussi fait part lundi matin de son intention d’aller en appel d’une décision de la Cour supérieure qui a rejeté sa requête en vue de faire remplacer le juge Yvan Poulin.

Me Rock s’était adressé à la Cour supérieure après avoir demandé, sans succès, au juge Poulin de se récuser, alléguant un préjugé défavorable à son endroit. Me Rock invoquait un différend survenu en 2008, à l’époque où il représentait Giuseppe De Vito, un membre de la mafia italienne appréhendé en marge de l’opération Colisée, un dossier où le juge Poulin était procureur de la Couronne.

Les autres accusés au dossier sont Martin D’Aoust, André Fortin, Patrice Pascale et Pasquale Fedele, tous des employés de Construction Frank Catania et Associés à l’époque des faits reprochés.

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