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Encore des relations tendues entre itinérants et policiers

Le couvre-feu inapplicable aux itinérants
Photo: Yves Provencher/Métro

Les relations entre personnes itinérantes et les policiers ne se sont pas améliorées depuis deux ans, selon une enquête réalisée auprès d’une trentaine d’organismes d’aide.

Le Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) a présenté aux médias mardi son 4e Portrait de la situation dans l’espace public. C’est 72% des intervenants interrogés qui ont indiqué que la situation ne s’était «pas vraiment» ou «pas du tout» améliorée. «Les efforts déployés pour améliorer les interventions policières n’ont visiblement pas encore suffisamment d’effets positifs sur la cohabitation, l’atténuation des tensions entre policiers et personnes itinérantes», a affirmé Bernard St-Jacques, organisateur communautaire au RAPSIM.

Si les membres du RAPSIM sont satisfaits du travail des équipes spécialisées comme l’Équipe mobile de référence et d’intervention en itinérance, ils notent que l’attitude de plusieurs autres policiers relève l’acharnement ou de l’intimidation.

Ils ont pointé du doigt la nouvelle Brigade des espaces publics, mise en place en 2015 pour intervenir sur «certaines incivilités et le trafic de stupéfiants». Les abus physiques et verbaux, comme des menottes trop serrées lors d’arrestations, seraient par ailleurs encore fréquents, quoi qu’ayant un peu diminué depuis 2013.

De plus, les projets d’aménagement comme la place Émilie-Gamelin et le Square Cabot sont perçus comme une façon d’évincer les personnes indésirables des espaces publics.

Le chef du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Philippe Pichet, a accueilli favorablement le rapport du RAPSIM, lors de son premier point de presse depuis son assermentation en août dernier. «Il y a des constats là-dedans dont il faut s’occuper, a-t-il considéré. Au SPVM, je m’engage à m’allier de partenaires pour résoudre la problématique.»

Des consultations en vue du prochain plan contre le profilage social et racial doivent notamment débuter cette année, selon M. Pichet.

Le parti d’opposition à l’hôtel de ville a pour sa part pressé la Ville de suivre le problème du profilage social de façon serrée et d’agir pour l’enrayer.

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