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Un robot pour déceler des tumeurs

Photo: (Collaboration spéciale)

L’utilisation de l’intelligence artificielle dans le domaine médical en est à ses balbutiements, mais elle se développe à la vitesse grand V, selon un organisateur et un conférencier du Colloque Santé 2.0, qui se déroulera samedi à l’Université de Montréal.

Il n’est peut-être pas si loin, le temps où des robots assisteront un médecin pour détecter des tumeurs sur des images médicales. C’est ce à quoi travaille l’entreprise québécoise Imagia.

«Actuellement, les médecins consacrent beaucoup de temps à passer péniblement en revue d’énormes quantités d’images. On rendra ce travail plus efficace si l’ordinateur réussit à détecter des points d’intérêt», a rapporté à Métro Yoshua Bengio, chercheur en intelligence artificielle à l’Université de Montréal et conseiller pour Imagia.

 

Yoshua Bengio
Yoshua Bengio

La façon d’y arriver est de soumettre l’ordinateur à un apprentissage inspiré du fonctionnement du cerveau. «On va lui donner des exemples où on connaît la réponse, a expliqué M. Bengio. On va lui demander de produire une réponse et il va graduellement s’améliorer, comme un enfant. Après beaucoup d’exemples, il réussira à faire la tâche presque aussi bien que l’humain.»

 

Un ordinateur pourrait également analyser un grand nombre de données sur un patient, comme ses données génétiques, pour déterminer un traitement personnalisé auquel il est susceptible de répondre positivement.

L’entreprise Ellipse Synergie a de son côté créé une application qui utilise l’intelligence artificielle pour offrir du soutien psychologique à un utilisateur en évaluant son profil.

«Il y a beaucoup d’investissements académiques et privés dans la recherche en intelligence artificielle. Des petites et de grosses entreprises se lancent sur le marché.» -Yoshua Bengio, chercheur en intelligence artificielle à l’Université de Montréal

Le colloque de samedi a été notamment organisé pour sensibiliser les étudiants du domaine médical à ces avancées technologiques, dont ils entendent très peu parler dans leurs cours. «C’est un phénomène embryonnaire, mais qui va avoir un impact important, croit Gilles Leclerc, conseiller à la Faculté de pharmacie de l’Université de Montréal et l’un des organisateurs du colloque. Les professionnels de la santé doivent s’engager là-dedans, sinon l’entreprise privée va proposer des façons de faire dans lesquelles ils n’auront pas eu leur mot à dire.»

L’évènement est organisé par des étudiants de chacune des facultés relatives à la santé de l’Université de Montréal, avec le soutien financier de l’Université de Montréal, la FAECUM et Inforoute Santé Canada.

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