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L’inspecteur général de Montréal ne manque pas de travail

Photo: Archives Métro

Le Bureau de l’inspecteur général (BIG) dirigé par Me Denis Gallant a reçu 296 signalements en 2015, dont 146 relevaient de sa juridiction.

Sans donner de noms, le rapport du vérificateur donne quelques indications sur la corruption de fonctionnaires. Le rapport cite notamment le cas d’un chef de division voulant que la firme d’un ami obtienne un contrat pour la création de contenu créatif.

«Le chef de division a demandé à ses employés de préparer les documents de l’appel d’offres de façon à ce que la firme de son ami remporte l’appel d’offres sur invitation», relate le rapport qui indique que le fonctionnaire a choisi lui-même les membres du comité de sélection.

«On est en droit de savoir qui a fait cela et qu’elles ont été les conséquences pour ce fonctionnaire», au déclaré l’élu de Projet Montréal, Alex Norris. Il s’interroge aussi à propos de la liste grandissante de dossiers non résolus (89, fin 2014 contre 130 à la fin 2015), alors que le BIG n’a dépensé que 4,1M$ des 5,5M$ de budget dont il dispose annuellement.

Me Gallant n’était pas là pour commenter son rapport. Mais selon l’élu de l’administration Coderre Lionel Perez, la non divulgation de noms s’explique vraisemblablement par des raisons juridiques. »Il faut distinguer le rapport annuel de l’Inspecteur général de ses dossiers ponctuels », a ajouté le maire Denis Coderre qui s’est dit satisfait du travail du BIG.

Dans son rapport, le BIG note entre autres que l’appel d’offres visant l’acquisition de services de téléphonie filaire pour 12M$ ne permet pas une libre-concurrence à cause des exigences technologiques par ailleurs désuètes. Un employé de la STM a aussi été accusé d’avoir falsifié une signature d’un supérieur dans le but d’autoriser frauduleusement des extras à un fournisseur.

En 2015, le BIG avait déjà rendu cinq rapports d’enquêtes sur des dossiers particuliers. La Société du parc Jean-Drapeau avait été épinglée. Il était aussi intervenu dans pour dénoncer des pratiques de collusion dans le déneigement.

Un peu plus tôt en journée, le parti Projet Montréal a déploré que le rapport n’ait été déposé que le jour du conseil municipal, alors que le maire Coderre avait pu en prendre connaissance il y a 18 jours. «La charte de la ville prévoit pourtant que le Bureau de l’inspecteur général relève du conseil municipal et non du maire», a souligné Émilie Thuillier, élue de l’opposition officielle.

L’administration Coderre a répondu qu’elle avait agi ainsi à la demande de l’inspecteur général.

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