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Montréal: des troubles ont éclaté au centre-ville

Rédaction - La Presse Canadienne

MONTRÉAL – L’une des manifestations tenues dans le cadre de la Journée internationale des travailleurs a dégénéré, dimanche, alors que les policiers montréalais se sont livrés à des affrontements contre des manifestants anticapitalistes en plein coeur du centre-ville.

Le rassemblement, qui s’annonçait plutôt pacifique au départ, a tourné au vinaigre environ une heure plus tard. Les policiers ont accusé les manifestants de leur avoir lancé des projectiles et des objets pyrotechniques et les vitrines d’un poste de quartier du Service de police de Montréal, situé sur la rue Sainte-Catherine, ont également été fracassées.

Les policiers ont alors tenté de disperser la foule avec des gaz lacrymogène.

Plusieurs centaines de marcheurs, dont plusieurs portaient des masques, ont défilé dans les rues de la métropole en scandant des slogans anticapitalistes.

Au moins deux groupes de manifestants avaient convergé sur la rue Sainte-Catherine, paralysant l’une des rues les plus passantes de Montréal.

La présence policière était particulièrement imposante; plusieurs agents étaient à cheval ou à vélo pendant que les autres marchaient aux côtés des manifestants. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) avait aussi demandé assistance à la Sûreté du Québec qui a fourni un hélicoptère et des membres de leur service d’urgence.

Selon un bilan provisoire émis en fin de soirée, dimanche, le sergent Laurent Gingras de l’équipe des relations médias du SPVM a confirmé que neuf personnes ont été arrêtées dont une pour bris de conditions. De plus, il y a eu 15 interpellations en vertu des règlements municipaux de Montréal.

Par ailleurs, selon le sergent Gingras, avant même que ne commence l’un des rassemblements au centre-ville, on avait crevé les pneus d’une dizaine de véhicules de police. Au moins un véhicule privé a été endommagé.

De plus, la police a confirmé que deux vitrines du poste de police ont été fracassées.

Enfin, les policiers ont aussi saisi divers objets dont un cocktail Molotov.

Plusieurs individus associés à la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) étaient sur place au moment où les troubles ont éclaté.

Dans un communiqué transmis aux médias, la CLAC avait soutenu vouloir «perturber l’activité commerciale dominée par la bourgeoisie locale». Elle soulignait qu’elle souhaitait ainsi «garder vivante la tradition combative, révolutionnaire et internationaliste» du 1er mai.

Plus tôt dans la journée, une autre manifestation organisée par les syndicats s’était déroulée au centre-ville sans encombre.

En 2015, plus de 80 personnes avaient été arrêtées à la manifestation du 1er mai.

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