Soutenez

SPVM: un cinquième policier arrêté

Photo: Chantal Levesque/Métro

Un cinquième policier a été arrêté ce mois-ci dans l’enquête entourant les irrégularités dans le service policier montréalais.

Ceci fait suite à l’arrestation plus tôt en juillet de quatre policiers qui auraient violé les règles concernant la façon d’agir avec les informateurs de la police.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a procédé jeudi matin à l’arrestation de ce cinquième policier, qui a également été suspendu sans solde. Le SPVM a arrêté ce policier sans mandat, «car il avait des motifs raisonnables et probables de croire qu’il avait commis une infraction criminelle».

Le service de police refuse de dévoiler l’identité de ce policier ni de donner plus de détails, puisque aucune accusation criminelle n’a encore été portée. Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) analyse actuellement le dossier.

Le 7 juillet dernier, quatre policiers du SPVM ont été arrêtés par leurs collègues dans le cadre de cette enquête qui a débuté en décembre 2015.

Deux d’entre eux, Faycal Djelidi et David Chartrand, enquêteurs affectés aux gangs de rue, à l’alcool, aux stupéfiants et à la moralité, ont été accusé de parjure et de tentative d’entrave à la justice. M. Djelidi est aussi accusé de sollicitation et d’obtention de services sexuels moyennant rétribution ainsi que d’abus de confiance. Ils ont été suspendus sans solde. Ils comparaîtront à la Cour du Québec le 27 septembre prochain.

Les deux autres policiers sont toujours sous enquête et risquent d’être éventuellement accusés. Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) analyse toujours le dossier. Tous ces policiers faisaient partie de la même division et ont fait l’objet d’une enquête commune.

Le directeur du SPVM, Philippe Pichet, n’a pas voulu en dire plus sur la nature des gestes reprochés, qui seront exposés lorsque les suspects comparaitront en cour. On sait toutefois que les ripoux auraient violé les règles concernant la façon de traiter avec les informateurs de la police.

«Quand on fait affaire avec une source, certaines choses doivent être faites, ne serait-ce qu’écrire un rapport et s’assurer que tout soit consigné de façon exemplaire. Dans ces cas, il y a eu des irrégularités», a expliqué M. Pichet.

Des mécanismes de contrôle des informateurs ont été mis en place à la Division du renseignement du SPVM à la suite des cas des policiers corrompus Benoit Roberge et Ian Davidson, survenus entre 2011 et 2013, qui avaient vendu ou tenté de vendre des informations au crime organisé. Selon M. Pichet, ce sont ces mesures qui ont permis de lever le drapeau rouge et de débuter l’enquête en décembre dernier.

 

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.