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Des doctorants en psychologie dénoncent des «menaces» du ministère de la Santé

Photo: Roxane Léouzon

Les doctorants en psychologie ont dénoncé mercredi ce qu’ils qualifient de menaces à l’endroit des psychologues du réseau public par le ministère de la Santé.

En soutien au boycott des stages et internats effectués par la majorité des 700 étudiants membres de la Fédération interuniversitaire des doctorants en psychologie du Québec (FIDEP), qui réclament d’être payés pour leur internat, de nombreux psychologues du réseau public ont refusé de superviser des stages qui doivent commencer en septembre.

Dans une lettre émise le 11 juillet, le Comité patronal de négociation du secteur de la santé et des service sociaux (CPNSSS) a averti les établissements de santé que ce boycott des psychologues constituerait une infraction à la Loi assurant le maintien des services essentiels, car il s’agirait de «moyens de pression ayant pour effet de ralentir ou diminuer leurs activités normales». Les professionnels fautifs s’exposeraient ainsi à des amendes et des pertes d’ancienneté.

«Si le travail que les internes et stagiaires font est considéré comme un service essentiel, pourquoi ne sommes nous pas rémunérés?», a fait valoir Eddy Larouche, président de la FIDEP.

La dernière année de formation des psychologues est constituée de 1600 heures d’internat non rémunéré. «On fait à environ 80% la tâche d’un psychologue, avec d’une à deux heures de supervision par semaine. Ça donne un coup de main pour faire diminuer les listes d’attente, a souligné M. Larouche. On demande d’être rémunéré cette année-là.» Durant leurs premières années de formation, les étudiants doivent également effectuer de 700 à 800 heures de stages.

Les membres de la FIDEP déplorent l’attitude «d’intimidation» exercée par la partie patronale, alors même qu’ils sentaient que le vent tournait en leur faveur après une rencontre avec le cabinet du ministre de la Santé la semaine dernière.

«On espère que ça se règle d’ici l’automne, pour qu’il y ait le moins de conséquences sur le public», a souligné M. Larouche.

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