Soutenez

Montérégie: Un poulain naissant sauvé d’une mort certaine

Photo: TC Media – Marc-André Couillard

Un poulain né sur une ferme à Sainte-Clotilde a été sauvé in extremis à la suite du décès de sa mère six jours après son accouchement. Ce petit miracle a été rendu possible grâce au dévouement d’Annie Bergeron, la propriétaire de l’écurie où il est né, et à la générosité de Cynthia Poirier, qui a accepté de prêter sa jument à des gens qu’elle ne connaissait pas, pour que celle-ci allaite le poulain pendant les prochains mois.

Mme Bergeron garde 14 chevaux en pension, dont cinq sont à elle. Une des pensionnaires a accouché de Flicky le 10 juillet, mais les choses se sont compliquées les jours suivants.

«La maman a fait une colique, explique-t-elle. Cela entraîne des maux de ventre et ça coupe l’appétit du cheval. C’est très néfaste pour le système gastro-intestinal et ça cause de la constipation.»

Mme Bergeron a appelé un vétérinaire, mais il n’a pas été en mesure de sauver l’animal.

«Nous avons essayé de lui épargner la vie, mais nous avons été obligés de soulager ses souffrances», se désole la propriétaire.

Survie
À la suite du décès de la jument, Mme Bergeron a pris soin du poulain en lui administrant une préparation de lait toutes les heures pendant près de deux jours. Elle savait néanmoins que ces chances de survie étaient minces.

«C’est presque impossible de sauver un poulain sans sa maman», explique-t-elle.

Mme Bergeron a ensuite demandé l’aide de l’organisme québécois Tenir Promesse, dont la mission est notamment de défendre les chevaux maltraités, mais aussi d’offrir du soutien d’urgence. C’est l’organisme qui a lancé des appels à l’aide, notamment par le biais de Facebook, pour trouver une mère nourricière.

Cynthia Poirier, propriétaire de la jument Easter, s’est alors manifestée. La jument venait de sevrer son bébé qu’elle avait allaité pendant cinq mois. Elle était encore en mode de production de lait.

Générosité
Un couple d’amis de Mme Bergeron s’est offert pour aller chercher Easter chez Mme Poirier à l’Assomption. La propriétaire n’a pas accompagné sa jument, puisqu’elle était prise par le travail.

«Ç’a été difficile de la laisser partir, admet-elle. Je ne connaissais pas du tout ces gens. C’est un coup de dés. Je l’ai fait pour sauver le poulain. Il comptait vraiment sur moi.»

Heureusement, la jument a plutôt bien réagi au transport. Une fois arrivée à Sainte-Clothilde, elle a tout de suite accepté de nourrir le poulain. Elle poursuivra sa tâche pendant trois mois.

«Elle a très bien fait ça, se réjouit Mme Poirier. Le transport est un événement stressant et, en plus, elle arrive ici et ne connait pas l’endroit ni les gens et on la met avec un poulain qui n’est pas à elle.»

Le jeune Flicky a manqué de nutriments peu après sa naissance. C’est pourquoi Mme Bergeron continue de lui administrer de la préparation lactée cinq fois par jour, en plus de l’allaitement. Pour l’aider dans sa tâche, elle a mis sur pied «les matantes», un groupe d’une douzaine de personnes qui se relaient chaque jour pour donner les boires.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.