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L'unité de soutien aux militaires change de garde

OTTAWA — L’unité nationale de soutien aux militaires malades ou blessés a un nouveau commandant sur qui reposent les espoirs d’un renouveau de l’organisation, jusque-là hautement critiquée.

Le brigadier-général Dave Corbould a pris la tête de l’Unité interarmées de soutien du personnel (UISP), vendredi. Le commandant a dirigé, en 2008, un groupement tactique en Afghanistan et plus récemment, il a servi au sein du Commandement central des États-Unis.

Les critiques fusent depuis de nombreuses années à l’endroit de l’UISP, dont le personnel serait insuffisant et formé de manière inadéquate.

Le suicide de certains militaires référés à l’UISP a soulevé des inquiétudes quant à la capacité de l’organisation de venir en aide aux membres des Forces armées canadiennes en détresse.

À la demande du chef d’état-major de la Défense, Jonathan Vance, l’organisation a été soumise à un examen au cours de l’été. Si l’armée a refusé d’en publier le rapport, elle maintient qu’un remaniement est en cours afin de combler les lacunes identifiées.

En entrevue avec La Presse canadienne, David Corbould a reconnu que sa nomination s’inscrivait dans ce revampement, mais que beaucoup restait encore à faire.

Le commandant a cependant soutenu que l’UISP avait réalisé un excellent travail depuis sa mise sur pied en 2008, vantant les «centaines d’histoires de réussite dont la majorité d’entre nous n’entendons jamais parler».

Il a ajouté que son unité souhaitait venir en aide aux membres vulnérables des Forces armées canadiennes qui sont jusque-là «passés inaperçus» ou qui ne sont «pas conscients des soins auxquels ils peuvent avoir accès».

«Pendant un an ou deux, ce que nous chercherons à faire est d’améliorer les ressources — le personnel, l’argent, les véhicules, etc. — des équipes intégrées de soutien afin qu’elles puissent mieux fournir le service à nos membres malades et blessés», a-t-il exposé.

L’UISP comprend 24 centres de soutien un peu partout au pays, de même que huit bureaux satellites situés dans des communautés dotées d’une importante population militaire.

Son mandat consiste à favoriser la guérison des militaires, tant aux niveaux physique que psychologique, pour leur permettre de regagner leur unité. L’UISP doit également faciliter la transition à la vie civile de ceux qui ont été libérés pour des raisons médicales.

Le sous-effectif de l’unité pose un problème récurrent. Alors que son personnel, qui doit compter 474 personnes, est déjà jugé insuffisant, il lui manquait une cinquantaine d’employés printemps dernier.

Environ 1500 militaires sont référés à l’UISP annuellement et près de 3000 autres font appel à ses services par eux-mêmes.

David Corbould n’a pas fourni de détails sur une éventuelle révision à la hausse du nombre d’employés ou du budget actuel de 20 millions $ de l’UISP.

«Nous aurons tout ce dont nous avons besoin, a-t-il assuré. C’est une priorité du chef d’état-major de la Défense. Il n’y a aucun doute dans mon esprit, en tant que nouveau commandant, que nous n’aurons pas de contraintes en matière de ressources puisqu’il est question de nos blessés.»

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