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Fort McMurray: étude sur de possibles cas du SSPT

Ryan Remiorz / La Presse Canadienne Photo: Ryan Remiorz / La Presse Canadienne

FORT MCMURRAY, Alb. — Plusieurs résidants de Fort McMurray sont aux prises avec des cauchemars et font de l’insomnie, a constaté la chercheuse Geneviève Belleville, qui mène une étude visant à déterminer si des personnes ayant fui l’incendie de forêt, en mai, souffrent du syndrome de stress post-traumatique (SSPT).

Deux des assistants de recherche de Mme Belleville — qui est professeure de psychologie à l’Université Laval — sont revenus mardi de Fort McMurray. Pendant trois semaines, ils ont mené des entrevues auprès de 50 habitants de cette ville du nord de l’Alberta. Trois cents autres citoyens ont rempli un questionnaire en ligne portant sur leur santé mentale.

Les données recueillies semblent indiquer, à première vue, que certains habitants sont aux prises avec de douloureux souvenirs, font des cauchemars ou souffrent d’insomnie, a dit Mme Belleville.

Ces symptômes s’apparentent à ceux d’un trouble de stress post-traumatique, mais il est encore trop tôt pour tirer définitivement une conclusion, a précisé la professeure de psychologie. Il est normal, après un événement tragique, d’éprouver ce genre de difficultés, a-t-elle expliqué, le cerveau tentant de prévenir une exposition nouvelle au même danger.

Une analyse plus approfondie des données recueillies débutera bientôt.

Plus de 80 000 résidants de Fort McMurray ont dû être évacués lorsqu’un incendie de forêt a ravagé la ville en mai. Le brasier, qui a échappé pendant des semaines au contrôle des pompiers, a détruit sur son passage 2400 maisons et bâtiments.

«C’est sûr qu’il va falloir analyser plus en profondeur, mais ce qui semble ressortir, c’est que ces difficultés-là (que traversent plusieurs résidants) sont apparues ou se sont accentuées depuis l’incendie», a ajouté Mme Belleville.

L’étude tentera de déterminer quel sera l’effet à long terme de ces troubles sur la santé mentale des habitants de Fort McMurray qui sont touchés. Les possibilités de dépression, d’anxiété et de dépendance à des substances seront notamment évaluées.

«On va parler d’un trouble de stress post-traumatique quand ces symptômes-là persistent de façon récurrente et dérangeante sur une période d’au moins un mois à la suite de l’événement.»

Selon la Santé publique de l’Alberta, pas moins de 20 000 cas provenant de la région de Fort McMurray ont été confiés à des spécialistes de la santé mentale depuis le 10 mai. La moyenne annuelle est de 1200 cas.

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