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Harper démissionne de son poste de député

Sean Kilpatrick / La Presse Canadienne Photo: Sean Kilpatrick
Lina Dib, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — L’ancien premier ministre Stephen Harper a démissionné vendredi de son poste de député à la Chambre des communes.

Un communiqué annonçant cette décision a été publié vendredi matin, dix mois après la défaite du Parti conservateur (PC) aux élections fédérales.

Dans ce communiqué, M. Harper s’adresse d’abord aux électeurs de sa circonscription de Calgary Heritage, les remerciant pour leur «appui» et leur «confiance» pendant presque 18 ans.

Puis, l’ancien premier ministre dresse la liste de ce qu’il considère comme étant ses réussites.

«Nous avons uni tous les conservateurs sous une seule bannière. Nous avons baissé les taxes et les impôts (…). Nous avons placé les droits des victimes avant ceux des criminels», écrit-il.

Ses alliés et adversaires politiques n’ont pas tardé à le saluer par communiqués et gazouillis.

«Au nom des Canadiens, merci à Stephen Harper pour ces années de loyaux services envers notre pays», a lancé sur Twitter le premier ministre Justin Trudeau.

Dans son communiqué, celle qui a remplacé M. Harper de manière intérimaire à la tête du PC, Rona Ambrose, a louangé son ancien chef.

«Sous son leadership, la politique étrangère du Canada était claire et robuste, et les principes de notre pays étaient inébranlables», écrit Rona Ambrose.

«Il a été le premier dirigeant canadien de l’histoire à prendre la parole devant la Knesset en Israël», a-t-elle tenu à souligner. «C’est le premier ministre Harper qui a affronté Vladimir Poutine et dirigé les efforts pour expulser la Russie du G8», a-t-elle également déclaré.

«Il a mis son étampe sur le Canada. Il avait une différente façon de faire les choses et de concevoir le Canada», s’est contenté de dire le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, lors d’un point de presse en marge de la réunion du caucus libéral à Saguenay.

«La meilleure chance pour l’avenir. Harper se lance en affaire», a écrit sur son compte Twitter la députée conservatrice Sylvie Boucher.

Peu de temps après sa défaite électorale, M. Harper a incorporé une firme de consultation, s’alliant à deux de ses anciens conseillers Ray Novak et Jeremy Hunt. On s’attend également à ce qu’il siège sur des conseils d’administration.

Pendant les dix derniers mois où il a été député après avoir perdu le pouvoir, l’ancien premier ministre s’est montré très discret.

Pas une seule fois il n’a pris la parole aux Communes et n’a participé aux réunions du caucus conservateur. Maintenant la pratique du temps où il était premier ministre, il se faisait accompagner par un agent de sécurité à l’intérieur des murs du parlement, prenant des corridors à la dérobée et entrant à la Chambre des communes par la porte de derrière, lorsqu’il devait se présenter à un vote.

Stephen Harper, qui est maintenant âgé de 57 ans, a été élu député pour la première fois en 1993 avec le Parti réformiste. Se brouillant avec le chef réformiste de l’époque, Preston Manning, il a démissionné en 1997, sans finir son mandat.

Il est revenu à Ottawa en 2002, se faisant élire député après avoir remporté la chefferie de l’Alliance canadienne. Une fois la fusion des forces de droite faite en 2003, il est devenu chef du Parti conservateur. Il a dirigé le gouvernement du Canada de janvier 2006 à octobre 2015.

Ses dernières paroles de politicien n’auront pas été les mêmes dans les versions française et anglaise de ses adieux. «En vous souhaitant beaucoup de succès à l’avenir, merci», a-t-il écrit en français, tandis que sa missive anglaise se termine ainsi: «Que Dieu vous bénisse tous et que Dieu bénisse le Canada».

En mai, les conservateurs se choisiront un nouveau leader.

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