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Des pays intéressés au parrainage privé canadien

Alexander Panetta, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

NEW YORK — Au moins 13 pays ont manifesté leur intérêt à s’inspirer du programme canadien de parrainage privé de réfugiés (PPPR), a indiqué le ministre fédéral de l’Immigration, John McCallum, lundi.

Le politicien a fait cette déclaration en marge de la conférence des Nations unies, à New York, sur l’actuelle crise des réfugiés qui a pris, depuis l’an dernier, des proportions jamais vues.

Le Royaume-Uni figure parmi les nombreux pays qui cherchent à mettre en place un système de parrainage semblable au PPPR, a précisé M. McCallum. Il s’agit d’un modèle «très utile» qui pourrait être exporté ailleurs dans le monde, a-t-il dit.

Les déclinaisons du programme canadien pourraient varier d’un pays à l’autre, a noté le ministre, mentionnant qu’il avait eu de «bonnes conversations» avec des pays susceptibles de vouloir implanter l’initiative.

L’Australie a déjà mis en place un projet pour tâter le terrain, en 2013, suivie de l’Allemagne.

Dans le premier contingent de 25 000 Syriens accueillis plus tôt cette année, près de 9000 ont été accueillis au Canada dans le cadre du PPPR alors que 2000 autres ont été accueillis en parrainage partagé entre le gouvernement et des parties privées.

«C’est un (enjeu) sur lequel le Canada peut se démarquer. La communauté internationale a reconnu et a vivement soutenu ce que nous avons fait», a dit John McCallum.

Le PPPR définit un seuil de parrainages privés autorisés par année. Les parrains canadiens doivent s’engager à débourser au moins 12 600 $ pour aider à couvrir, notamment, les coûts initiaux d’installation de la personne, son loyer ainsi que son épicerie.

Le PPPR existe toutefois depuis les années 1970. Celui-ci a été élaboré par les gouvernements de Pierre Elliott Trudeau et de Joe Clark dans le contexte d’un afflux de réfugiés vietnamiens.

Le ministre de l’Immigration a par ailleurs reconnu que l’arrivée massive de réfugiés comporte son lot de complexité, faisant notamment référence à l’apprentissage de l’anglais ou du français et à l’intégration sur le marché du travail.

«Nous avons demandé des personnes vulnérables et c’est ce que nous avons eu. Le (revers) est que ça prend plus de temps à bien les installer.»

M. McCallum a également laissé entendre, lundi, que le nombre de réfugiés accueillis au Canada pourrait augmenter l’an prochain, sans toutefois fournir davantage de détails. Une annonce à ce sujet devrait être faite en novembre, a-t-il réitéré.

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