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Le suspect du mont Saint-Bruno pourrait être lié à d’autres crimes

Photo: Service de police de l'Agglomération de Longueuil

Yves Roy, le résident de Sainte-Julie accusé de tentative de meurtre, de tentative d’étranglement et de séquestration sur une joggeuse au mont Saint-Bruno, pourrait être lié à d’autres actes de violence commis au Québec, selon les policiers.

L’homme qui aurait attaqué une femme qui faisait son jogging sur le mont Saint-Bruno a été arrêté par la police vendredi. Il risque une peine maximale d’emprisonnement à perpétuité.

En conférence de presse lundi, les policiers ont affirmé qu’Yves Roy pourrait être lié à d’autres actes de violence commis au Québec. Les informations de l’enquête ont été transmises à l’équipe des crimes en série de la Sûreté du Québec (SQ).

«Étant donné le modus operandi d’Yves Roy, nous pensons qu’il pourrait être lié à d’autres actes similaires», a affirmé le directeur adjoint aux enquêtes criminelles du Service de police de l’Agglomération de Longueuil, Mario Plante.

Ce dernier a ajouté que le meurtre de Jenique Dalcourt, survenu en octobre 2014, ferait partie des crimes révisés à la lumière de la récente arrestation.

Roy a un antécédent de violence qui remonte à 1998. À l’époque, il avait également étranglé sa victime, une fillette d’à peine 6 ans. Il a reçu une peine de 14 mois de prison dans cette affaire.

À l’époque, il ne connaissait pas non plus sa victime.

Trahi par son employeur

Selon le SPAL, ce sont les nombreuses informations reçues du public qui ont permis de mettre la main au collet de Roy. Une information en particulier, reçue à la suite de la diffusion du portrait-robot, a permis de dénouer l’enquête.

«Des proches de M. Roy avaient remarqué un changement dans son comportement et ont mis nos enquêteurs sur sa piste», a affirmé Mario Plante.

Selon nos informations, c’est l’employeur d’Yves Roy qui a mis la puce à l’oreille des policiers. Roy est d’ailleurs sous le coup d’une interdiction de communiquer avec celui-ci.

L’ADN de Roy a été retrouvé sur la scène du crime, selon le SPAL. L’accusé aurait également confirmé qu’il se trouvait sur les lieux au moment de l’attaque.

Rappel des faits

Rappelons que le 2 septembre, le SPAL est intervenu au Parc national du mont Saint-Bruno lorsqu’une joggeuse dans la cinquantaine a été attaquée. Roy l’aurait projetée au sol et frappée à plusieurs reprises avant de l’étrangler.

La femme, qualifiée de «très courageuse» par le SPAL, a réussi à se défaire de son agresseur. Des passants qui l’ont entendue crier sont ensuite venus lui porter secours.

La victime a subi des fractures aux côtes et à une cheville, ainsi que plusieurs ecchymoses. Elle a obtenu son congé de l’hôpital deux jours plus tard.

Selon la police, Roy aurait choisi sa victime de façon aléatoire, profitant du lieu isolé où elle se trouvait.

Quelques jours après l’événement, le SPAL a diffusé un portrait-robot du suspect et a érigé un poste de commandement dans le parc national. Les policiers ont ainsi recueilli plusieurs centaines d’informations de la part du public.

Roy a été arrêté près de son domicile le 16 septembre.

«Je ne suis pas un criminel. Laissez faire la police de Longueuil», indiquait Roy récemment sur son compte Facebook.

Le procureur de la Couronne, Maître Sacha Blais, s’est opposé à la remise en liberté de Roy. Il sera de retour en cour mardi le 20 septembre.

Entre-temps, il sera interdit à l’accusé de communiquer avec la victime.

Le parc sécuritaire

Par ailleurs, le SPAL a tenu à souligner que le Parc national du mont Saint-Bruno demeure un lieu sur pour les joggeurs et les autres usagers.

«Il s’agit d’un événement isolé. C’est le seul crime à caractère violent commis à cet endroit depuis plusieurs années», a affirmé l’inspecteur-chef du Service des enquêtes criminelles, Jean-François Robert.

Celui-ci souligne d’ailleurs qu’Yves Roy n’était pas un usager régulier du parc national.

Avec la collaboration de Jos Morabito

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