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Rassemblement pour Homa Hoodfar à Montréal

Ryan Remiorz / La Presse Canadienne Photo: Ryan Remiorz
Morgan Lowrie, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Des amis et anciens collègues de l’universitaire montréalaise emprisonnée en Iran ont encore du mal à croire qu’elle se trouve derrière les barreaux dans ce pays.

Plusieurs d’entre eux se sont rassemblés à Montréal, mercredi, pour appeler à la libération de Homa Hoodfar.

Mme Hoodfar, âgée de 65 ans, est détenue dans la tristement célèbre prison d’Evin, à Téhéran, depuis le 6 juin, en vertu d’accusations inventées de toutes pièces, selon ses amis et parents.

Sa famille a soutenu que l’enquête menée en Iran sur la professeure d’anthropologie à la retraite s’était attardée à ses idées féministes et à des questions de sécurité.

D’anciens collègues et des étudiants à l’Université Concordia ont fait valoir qu’elle est une personne douce et généreuse sans affiliation politique particulière.

Près de 5000 universitaires à travers le monde ont signé une pétition cet été en soutien à Mme Hoodfar.

Marguerite Mendell, professeure et directrice de programme à la School of Community and Public Affairs de Concordia, et «grande amie de longue date» de Mme Hoodfar, a relaté avoir eu un choc en apprenant la mise en détention de son ancienne collègue.

«Je ne croyais pas que cela pouvait être possible. J’avais peur, mais j’avais beaucoup d’espoir en me disant que c’était une erreur et que ce n’était qu’une question de temps et de processus avant qu’elle ne soit libérée», a-t-elle confié en entrevue lors du rassemblement à Montréal.

Toutefois, plus de 100 jours plus tard «sans aucune avancée», Mme Mendell se dit «maintenant très, très inquiète».

«Elle n’est pas en santé en plus. Elle a une fragilité physique qui m’inquiète beaucoup», a-t-elle affirmé, ne tarissant pas d’éloges envers son amie, parlant d’une «grande chercheuse reconnue mondialement», une femme «chaleureuse, généreuse, avec un sens de l’humour contagieux».

Mme Mendell croit que la mobilisation pour Mme Hoodfar prendra de l’ampleur avec le début du semestre universitaire.

«Elle sera libérée, il faut garder espoir, tout en sachant que le défi est énorme», a-t-elle souhaité.

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