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19 mois de prison pour le batteur de bébé de Longueuil

Gavel Photo: Getty Images/Ingram Publishing
Olivier Robichaud - Le Courrier du Sud / TC Media

L’homme arrêté en février pour avoir fait subir d’horribles sévices à son enfant de deux ans passera les 19 prochains mois derrière les barreaux. Une sentence qui ne satisfait pas du tout la mère de l’enfant.

La mère et la grand-mère du petit étaient en pleurs lorsqu’elles ont quitté le palais de justice de Longueuil aujourd’hui.

«Je m’attendais à ce qu’il reçoive au moins cinq ans. Il dit qu’il veut se reprendre en main, mais 19 mois, ce n’est pas beaucoup pour penser à ce qu’il a fait. Il aurait pu tuer mon garçon!», lance l’ex-conjointe de l’accusé.

L’identité de l’enfant et de ses parents ne peut être dévoilée afin de protéger la victime.

Horribles sévices
L’homme, un résident de Longueuil âgé de 31 ans, a été arrêté en février après que son comportement ait été signalé à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). Des agents ont contacté les policiers après avoir vu des ecchymoses sur le corps de l’enfant.

Selon ce qui est ressorti à la cour, l’homme a non seulement battu son enfant, il l’a même enfermé dans une cage à chien. Il l’a également attaché à son lit avec des tie-wraps pour ne pas qu’il se lève la nuit.

La maltraitance aurait commencé alors que la victime n’avait pas encore deux ans. Le garçon en avait trois au moment de l’arrestation.

En juin, le père de famille s’est reconnu coupable de voies de fait, voies de fait avec lésions corporelles, voies de fait armées et séquestration dans cette affaire. Il a écopé d’une peine de 30 mois de prison, moins les 10,5 mois passés en détention préventive.

Il n’avait pas de dossier criminel avant cette affaire.

Un homme contrôlant
La mère de l’enfant affirme n’avoir eu aucune idée de l’ampleur des sévices infligés à son fils. Selon ses dires, elle avait quitté son conjoint six mois après la naissance du petit parce que l’homme était contrôlant, l’empêchant même d’utiliser son propre argent.

C’est toutefois le père qui a obtenu la garde de l’enfant.

«J’avais des droits d’accès, mais il ne les respectait pas. Quand il a été arrêté, ça faisait trois ans que je n’avais pas vu mon fils!», déplore-t-elle.

L’homme l’aurait également poussée en bas du lit alors qu’elle était enceinte, un geste pour lequel il a aussi été condamné aujourd’hui. Elle s’est rendue à l’hôpital parce qu’elle craignait pour sa grossesse.

N’empêche, elle ne croyait pas qu’il puisse être violent envers son fils. Selon ses dires, le seul geste de violence depuis la naissance de l’enfant avait été un coup de pied dans une armoire.

«Jamais je n’aurais cru que ça pouvait dégénérer à ce point», affirme-t-elle en entrevue au Courrier du Sud.

Tisser de nouveaux liens
Aujourd’hui, la petite victime a été placée en famille d’accueil. Sa mère a des droits de visite afin que les deux puissent retisser des liens.

«Je vais le voir bientôt pour sa fête, affirme la mère avec joie. Ça va dépendre de la météo, mais j’aimerais l’amener au parc. J’ai aussi un petit cadeau pour lui.»

La femme dit qu’elle compte faire ce qu’il faut pour ravoir la garde complète de son enfant.

Avec la collaboration de Jos Morabito.

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