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QS et ON peu enclins à répondre à l'appel de Lisée

The new Parti Quebecois leader Jean-Francois Lisee waves to supporters after he was elected at the Parti Quebecois leadership event, Friday, October 7, 2016 in Levis Que. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot Photo: THE CANADIAN PRESS
Louis Cloutier et Vicky Fragasso-Marquis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Le nouveau chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, a manifesté l’intention de réunir toutes les forces souverainistes du Québec, mais déjà, Québec solidaire et Option nationale ne semblent pas disposés à répondre positivement à cette demande.

«Les rapprochements me paraissent difficiles sauf dans des dossiers ponctuels (…) Pour ce qui est de la prochaine élection générale, moi, j’ai bien l’impression que Québec solidaire va présenter 125 candidats et candidates dans l’ensemble des circonscriptions du Québec», a soutenu Françoise David, députée et porte-parole de Québec solidaire en entrevue téléphonique.

Mme David affirme que l’élection de M. Lisée «ne change rien aux différences profondes qui continuent de distinguer Québec solidaire et le Parti québécois».

Françoise David soutient que les orientations des deux partis divergent de façon importante sur différents enjeux, que ce soit les questions des hydrocarbures et d’Anticosti ou celle du libre-échange.

Selon elle, M. Lisée s’éloigne de la raison d’être du Parti québécois en reportant un référendum après 2022. Elle souligne que Québec solidaire juge qu’il est possible de faire deux choses à la fois, soit «se débarrasser des libéraux de Philippe Couillard tout en permettant aux Québécois de faire la souveraineté via un processus constituant».

Les déclarations de Mme David ont déçu le député péquiste de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, un partisan de M. Lisée au cours de la course à la direction.

«Elle n’a pas bien écouté le discours d’hier (vendredi) qui porte entre autres sur le pipeline et sur les hydrocarbures. J’ai l’impression qu’elle se cherche des raisons pour ne pas travailler au rassemblement (des forces souverainistes)», a-t-il dit.

M. Bérubé ne sait pas dit surpris par le rejet immédiat de l’ouverture souhaitée par les stratèges péquistes. «Ce n’est pas très surprenant. Elle ne voulait pas parler avec Pierre Karl Péladeau. Elle garde la même relation avec le nouveau chef. Il vaut mieux travailler ensemble à faire battre les libéraux.»

Zanetti pas enthousiaste

De son côté, le chef d’Option nationale Sol Zanetti estime que les membres du Parti québécois ont ainsi pris la décision «de se sortir des démarches de convergences qui sont entamées depuis plus d’un an».

«J’espère qu’il va revenir en arrière, j’espère qu’il va réaliser que ça n’a aucun bon sens!», s’est-il exclamé.

Du côté de la scène fédérale, le chef intérimaire du Bloc québécois Rhéal Fortin s’est dit «bien heureux» et «très à l’aise» avec le choix du nouveau chef du PQ, même si ce dernier a décidé de reporter la tenue d’un référendum.

«Moi ce que je retiens, ce n’est pas qu’il n’y aura pas de référendum dans le premier mandat. Ce que je retiens, c’est qu’il y en aura un dans le deuxième (…) Il faut prendre le temps d’y arriver, il faut le préparer correctement si on ne veut pas vivre un autre échec», a-t-il souligné.

L’ancien chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, qui avait émis certaines réserves sur Jean-François Lisée, a indiqué que le nouveau chef avait fait un «excellent discours» rassembleur. «Il faudra que ce soit dans cette veine-là, que ça se poursuive», a-t-il dit, ajoutant qu’il «maintenait» sa critique de M. Lisée, qui avait tracé un lien entre son rival, Alexandre Cloutier, et le prédicateur controversé Adil Charkaoui.

«C’est irresponsable sur cette question-là. Je n’ai pas dit que l’ensemble de ses années en politique étaient marquées par l’irresponsabilité», a-t-il expliqué.

M. Duceppe ne s’est pas inquiété des conséquences de la course sur l’unité du parti. Tous les partis politiques portent des marques des courses à la direction, selon lui. «C’était bien pire entre (Paul) Martin et (Jean) Chrétien dans les années 1990 (…) La chicane s’est poursuivie pendant des années, pourtant ils ont pris le pouvoir», a-t-il indiqué.

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