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Les premiers pas de l’enquête sur les femmes autochtones disparues

Photo: Josie Desmarais/Métro

OTTAWA — La commissaire en chef de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, Marion Buller, a assuré, samedi, que des efforts importants sont déployés en vue des premières audiences officielles sur la question.

«Nous agissons rapidement, mais nous demeurons prudents», a dit Mme Buller au cours d’une entrevue à La Presse canadienne.

Mme Buller a défendu le travail accompli par la commission après que l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) qui eut déploré, plus tôt cette semaine, l’absence de «progrès substantiels».

«Les membres des familles et les êtres chers éprouvés attendent depuis des décennies l’occasion de se faire entendre. Nous reconnaissons que c’est une tâche exigeante que de lancer le processus d’une enquête nationale, mais le manque de communication est décevant et inquiétant», a dit la présidente de l’AFAC, Francyne Joe.

Selon la commissaire en chef, une partie du problème repose sur l’annonce de sa création qui a pu semer la confusion en laissant croire par erreur aux gens que les travaux de la commission s’amorceraient dans l’immédiat.

«Malheureusement, ce n’est pas arrivé ainsi, a-t-elle reconnu. Nous avons, de façon malheureuse et inappropriée, fait monter les attentes. Toutefois, si on se compare à d’autres commissions d’enquête, on avance plutôt bien, très bien même.»

Les cinq commissaires s’affairent à recruter des membres qui joindront leur personnel, a précisé Mme Buller, ajoutant que les quartiers généraux de l’organisation ouvriront la semaine prochaine, à Vancouver. Ils ont nommé une directrice générale: Michèle Moreau, directrice générale de l’Institut canadien d’administration de la justice.

Selon Mme Buller, les nouveaux locaux pourraient n’être que temporaires puisque les commissaires envisagent de s’installer sur une réserve située dans le district régional du Grand Vancouver.

«C’est là qu’on doit être», a-t-elle dit.

Mme Buller a expliqué que les commissaires réfléchissaient beaucoup sur les prochaines audiences car ils savent qu’elles impliqueront des «vraies gens» qui sont blessés dans leur âme. Ils veulent donc s’assurer que les procédures leur permettront d’atteindre les objectifs sans causer de préjudices aux familles. Celles-ci et les proches de victimes pourront s’exprimer, durant le processus d’enquête, de différentes façons, a-t-elle ajouté, notamment durant des rassemblements communautaires et des séances privées.

Les premières audiences ne commenceront pas avant le début de l’année prochaine. Un rapport préliminaire doit être remis en novembre 2017.

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