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Justin Trudeau défend sa taxe sur le carbone

Photo: Jeff McIntosh / La Presse Canadienne
Bill Graveland, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MEDECINE HAT, Alb. — Le premier ministre Justin Trudeau dit vouloir contrer la «désinformation» au sujet de son projet d’instaurer une taxe nationale sur le carbone.

M. Trudeau soutient que tout l’argent amassé grâce à la taxe carbone sera réinvesti dans les provinces et les territoires. Cette mesure mènera à la création d’emplois dans les secteurs de l’énergie renouvelable, a-t-il assuré lors d’une visite à Medecine Hat.

Le premier ministre est de passage dans la ville albertaine pour fournir son appui au candidat libéral Stan Sakamoto à l’approche de l’élection partielle du 24 octobre. M. Sakamoto cherche à pourvoir le poste laissé vacant par le décès du député conservateur Jim Hillyer.

Il s’agit de la première visite de M. Trudeau en Alberta depuis l’annonce de la taxe de 10 $ la tonne qui sera imposée à compter de 2018. Ottawa compte par ailleurs augmenter ce tarif de 10 $ annuellement pour atteindre 50 $ en 2022.

Le passage du premier ministre dans la forteresse conservatrice de Medecine Hat a suscité un certain mécontentement. Une centaine de manifestants se sont réunis à l’occasion de son rassemblement de jeudi soir. Certains scandaient «Pas de taxe carbone», tandis que d’autres tenaient des affiches où l’on pouvait notamment lire «Le CO2 est notre ami».

«Nous sommes ici de la même manière que nous le serions dans n’importe quelle autre circonscription à travers le pays, simplement parce que c’est très important qu’un gouvernement ne hausse pas les épaules en se disant:  »Nous ne serons jamais élus ici, on va ignorer cette région »», a soutenu M. Trudeau.

Depuis son annonce la semaine dernière, la taxe a été vivement critiquée, notamment par les premiers ministres de la Nouvelle-Écosse et de la Saskatchewan.

«Il y a beaucoup de gens qui essaient des tactiques alarmistes et qui sèment la division pour attirer l’attention sur des scénarios catastrophes qui ne s’appuient pas sur des faits», a maintenu le premier ministre.

«Cette mesure permettra aux citoyens, aux partenaires commerciaux et aux gens à travers le monde de comprendre que le Canada est conscient qu’on ne peut pas développer une économie puissante sans assumer ses responsabilités face à l’environnement», a-t-il poursuivi.

Du côté de l’Alberta, la première ministre Rachel Notley dit appuyer, en principe, l’idée d’un tarif national sur le carbone. Sa province instaurera cependant sa propre taxe de 20 $ par tonne dès le 1er janvier 2017. Le gouvernement albertain prévoit porter ce prix à 30 $ l’année suivante.

Mme Notley a cependant précisé qu’elle n’appuierait pas la taxe sur le carbone de M. Trudeau tant que son gouvernement ne ferait pas progresser les projets d’oléoducs vers les côtes canadiennes — dont l’Alberta dépend pour exporter son pétrole.

Vendredi, Justin Trudeau a accusé le précédent gouvernement conservateur d’avoir aggravé la situation économique en Alberta par son inaction en matière d’environnement.

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