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L’épicerie en ligne peu populaire au Canada

TORONTO — Les Canadiens sont heureux d’acheter leurs livres et leur musique en ligne, mais ne sont pas encore prêts à faire leur épicerie sur le web, révèle un rapport publié récemment.

Selon les résultats d’un sondage effectué en ligne auprès de 1000 Canadiens en août, 92 pour cent des sondés ont dit magasiner en ligne, mais seuls 15 pour cent ont affirmé avoir déjà acheté des produits d’épicerie sur internet.

Bien que près de 40 pour cent des dépenses en ligne aient été liées au divertissement, quatre pour cent seulement ont été consacrées à la nourriture et à l’épicerie.

Le Canada tire de l’arrière pour ce qui est de l’épicerie en ligne, comparativement aux États-Unis et au Royaume-Uni, selon Suthamie Poologasingham, du Groupe J.C. Williams, qui s’est penchée sur le marché de l’épicerie sur le web dans son plus récent Rapport canadien sur l’achat en ligne.

Selon elle, si les épiciers arrivent à convaincre les internautes des avantages d’acheter en ligne et s’ils sont capables de leur offrir ces avantages et les mêmes produits qu’ils ont en magasin, davantage de Canadiens se laisseront tenter par l’épicerie en ligne.

Le marché Summerhill, à Toronto, a fait équipe avec le service de livraison InstaBuggy il y a six mois, et a vu son service en ligne croître de 30 à 40 pour cent chaque mois depuis ce temps, selon la copropriétaire Christy McMullen.

«Je ne sais pas si tout le monde fera un jour tout son magasinage en ligne. Je crois qu’ils aiment encore l’expérience de venir en magasin, mais lorsque vous achetez de gros articles, que vous êtes pressés ou que vous n’avez pas le temps, je crois que le magasinage en ligne est une bonne solution de rechange», a-t-elle avancé.

Bien que les livres ou les vêtements achetés sur le web puissent être laissés sur un balcon, dans l’entrée d’un édifice à logements ou dans une boîte aux lettres, la nourriture doit être emballée avec plus de précautions pour s’assurer qu’elle ne se gâte ou ne s’abîme pas.

Pour contourner ce problème, certains détaillants, comme Loblaw et Walmart Canada, ont adopté un programme invitant le client à commander en ligne et se rendre au magasin chercher ses achats.

Jeremy Pee, vice-président principal du commerce en ligne chez Loblaw, affirme qu’environ 80 pour cent des clients qui essaient ce système reviennent pour une deuxième visite.

«Nous nous attendons à voir le secteur de l’épicerie en ligne croître, croit Mme Poologasingham. Nous le voyons dans d’autres études, que c’est en croissance, donc les gens regardent et l’essaient au moins une fois.»

L’Association de la recherche et de l’intelligence marketing juge qu’il est impossible d’attribuer une marge d’erreur à un sondage réalisé en ligne puisque la méthode d’échantillonnage est non probabiliste.

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