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N-B: Dennis Oland obtient sa liberté sous caution

Andrew Vaughan / La Presse Canadienne Photo: Andrew Vaughan
Kevin Bissett, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

FREDERICTON — Dennis Oland a été libéré sous caution, mardi, en attendant la tenue d’un nouveau procès pour le meurtre non prémédité de son père, ordonnée lundi par la Cour d’appel du Nouveau-Brunswick.

Le juge Marc Richard, de la Cour d’appel, a déclaré mardi que Dennis Oland bénéficiait maintenant à nouveau de la présomption d’innocence, et qu’il ne risquait pas de s’enfuir ni de commettre des gestes violents. Le juge a estimé que la confiance du public envers le système judiciaire serait davantage ébranlée si M. Oland restait en détention que s’il obtenait sa libération sous caution.

La Cour d’appel a infirmé lundi le verdict de culpabilité et ordonné la tenue d’un nouveau procès, dix mois après qu’un jury a reconnu Dennis Oland coupable du meurtre non prémédité de son père, le riche homme d’affaires Richard Oland, en juillet 2011. La Cour d’appel a estimé que le juge au procès n’avait pas correctement informé le jury quant aux preuves liées au veston que l’accusé portait le jour du meurtre.

Lors de sa déposition, M. Oland avait dit à la police qu’il portait une veste marine, alors que des témoins et des images de caméras de surveillance indiquaient plutôt qu’il portait une veste marron. Or, la police a retrouvé de minuscules taches de sang et des traces d’ADN de la victime sur la veste marron. L’accusé avait plus tard changé sa version des faits.

La Couronne a vu dans sa première déposition un mensonge intentionnel, alors que la défense a soutenu qu’il s’agissait d’une erreur commise de bonne foi. La Cour d’appel a estimé que ce doute instillé par la Couronne a pu pousser des jurés à reconnaître l’accusé coupable.

Dennis Oland, un planificateur financier, est donc sorti mardi matin du palais de justice de Fredericton par la porte principale, en homme libre, entouré de sa femme et de ses enfants. Il a refusé de répondre aux questions des journalistes. Son avocat, Alan Gold, a souligné que la famille passerait de bien meilleures fêtes de Noël que l’an dernier.

Son oncle Derek, frère de la victime, a indiqué que la famille était «très soulagée» par la tournure des événements. Le juge Richard a imposé à Dennis Oland les mêmes conditions de libération que l’accusé devait respecter avant et pendant le procès. L’oncle Derek, président des Brasseries Moosehead, l’entreprise familiale fondée en 1867, se porte donc à nouveau garant pour une caution de 50 000 $.

Par ailleurs, la Cour suprême du Canada devait entendre lundi prochain la demande de libération sous caution de Dennis Oland pendant les procédures d’appel, une requête rejetée auparavant par deux instances et qui semble aujourd’hui superflue puisque M. Oland a recouvré sa liberté. Me Gold a indiqué mardi que la Cour suprême devrait décider cette semaine si elle souhaite toujours se pencher sur cette requête, pour la jurisprudence.

M. Oland, quant à lui, doit revenir en cour le 5 décembre afin que l’on fixe une date pour la tenue du nouveau procès. Me Gold n’a pas précisé s’il demanderait cette fois un procès devant juge seul.

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