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Le Québec s'attribue le succès de l'accord

Jacques Boissinot / La Presse Canadienne Photo: Jacques Boissinot
Patrice Bergeron, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Le Québec s’attribue le succès de l’accord de libre-échange Canada-Union européenne.

Le premier ministre Philippe Couillard s’est réjoui, jeudi, du déblocage en Belgique des négociations sur cette entente en soulignant la contribution diplomatique du Québec et son rôle parmi les instigateurs d’origine de l’accord.

«Le succès du libre-échange en Europe (…), c’est largement le succès du Québec, pas uniquement du Québec, également du gouvernement canadien et de l’Union européenne, mais c’est une contribution diplomatique et internationale du Québec qui est majeure», a-t-il déclaré en point de presse avant d’entrer la séance du caucus libéral à l’Assemblée nationale.

Rappelons que le Parlement wallon, une région belge francophone, bloquait le texte et empêchait ainsi le gouvernement fédéral de la Belgique de le ratifier. Mais jeudi, le gouvernement fédéral de la Belgique a annoncé avoir conclu une entente qui lui permettra d’appuyer l’Accord économique et commercial global (AÉCG) devant lier le Canada aux pays de l’Union européenne.

M. Couillard a confirmé qu’il était intervenu auprès de la Wallonie, qui est une région partenaire du Québec. Il n’a pas voulu préciser la nature exacte des échanges parce que ce sont des «conversation privées», a-t-il indiqué, mais il a dit avoir insisté sur les similitudes entre les deux sociétés, concernant l’environnement, les droits des travailleurs, les systèmes de santé et les valeurs sociales.

«Je leur ai rappelé l’amitié profonde qui unit les Québécois et les Belges francophones», a-t-il dit.

M. Couillard a parlé à plusieurs dirigeants et partenaires européens, a indiqué son porte-parole, Harold Fortin, sans vouloir préciser s’il a parlé directement à Paul Magnette, le ministre-président de la Wallonie, qui a personnifié l’opposition de sa région au cours des dernières semaines.

Selon le premier ministre, l’ajout d’une clause d’interprétation qui apporte des précisions aurait permis de dénouer l’impasse politique. Le premier ministre Justin Trudeau devait d’ailleurs être à Bruxelles jeudi pour signer l’accord, mais tout a été reporté.

M. Couillard a fait savoir qu’il avait l’intention de se rendre aussi dans la capitale belge pour la signature de l’accord.

Il a souligné qu’il s’agit d’un accord «progressiste» qui va dans «l’intérêt général de nos peuples».

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