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Sklavounos demeure membre du PLQ

Quebec Deputy Government House Leader Gerry Sklavounos speaks to media members at the legislature in Quebec City on Tuesday, April 5, 2016. Sklavounos stepped down from the Liberal caucus on Thursday after a young woman alleged she was sexually assaulted by someone in the party. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot Photo: Jacques Boissinot/La Presse canadienne
Alexandre Robillard, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Exclu du caucus libéral en raison d’allégations d’agression sexuelle, le député Gerry Sklavounos pourra demeurer membre du Parti libéral du Québec (PLQ), a indiqué vendredi un porte-parole.

Maxime Roy, directeur des communications du PLQ, a souligné qu’aucune accusation n’avait été déposée contre M. Sklavounos.

Le député de 41 ans a reçu la demande de se retirer du caucus libéral le 20 octobre dernier, à la suite de déclarations publiques d’une victime alléguée.

Alice Paquet a affirmé que le député de la circonscription montréalaise de Laurier-Dorion l’avait agressée sexuellement à deux reprises, en 2014.

Ces allégations sont l’objet d’une enquête de la police de Québec et aucune accusation n’a été déposée contre le député, qui siège comme indépendant après son exclusion du caucus libéral.

M. Sklavounos a toutefois écrit cette semaine au président de l’Assemblée nationale, Jacques Chagnon, afin de l’informer de son absence pour raisons de santé.

Dans une déclaration écrite à La Presse canadienne, vendredi, M. Roy n’a pas donné d’explications sur la procédure qui a mené le PLQ à maintenir M. Sklavounos dans ses rangs alors qu’il est exclu du groupe parlementaire libéral.

«Aucune accusation n’est déposée contre le député indépendant Gerry Sklavounos, a-t-il indiqué. Son statut de membre au Parti libéral du Québec demeure inchangé.»

En septembre, le comité exécutif du PLQ avait statué que l’ex-ministre Nathalie Normandeau pouvait demeurer membre de la formation politique malgré des accusations criminelles d’abus de confiance, de fraude et de corruption qui ont été portées contre elle.

M. Roy avait alors expliqué que cette décision avait été prise afin de respecter la présomption d’innocence, ce qui n’avait pas empêché Mme Normandeau, quelques jours plus tard, de détruire sa carte de membre dans un coup d’éclat radiophonique.

Le code d’éthique du PLQ prévoit des sanctions qui vont de l’avertissement à l’expulsion de la formation politique, dans les cas où ses dispositions ne sont pas respectées.

Les articles exigent que les représentants libéraux respectent les lois, aient une conduite intègre respectant les institutions et qu’ils divulguent toute situation qui pourrait créer un conflit d’intérêts.

Le code, qui ne s’applique pas aux simples membres, mais aux détenteurs de fonctions officielles parmi eux, ne prévoit rien de précis dans le cas d’arrestation ou d’accusation criminelle.

Vendredi, M. Roy a insisté sur le fait que M. Sklavounos, étant exclu du caucus libéral, n’exerce plus de fonctions de représentant de la formation libérale.

«Nous encourageons le respect du code d’éthique et de déontologie de la part de tous nos membres, incluant ceux qui ne détiennent pas de fonction au sein du parti, a-t-il dit. Rappelons que Gerry Sklavounos est député indépendant et que les autorités ont toute la latitude pour faire enquête et intervenir. Nous ne ferons aucun autre commentaire.»

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