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L’exploitation des hydrocarbures n’a pas la cote chez les Québécois

Photo: Archives Métro

Plus des deux tiers des Québécois se disent opposés à l’exploitation des hydrocarbures lorsqu’on leur explique les méthodes d’extraction non traditionnelles qui l’accompagneraient, selon les résultats d’un sondage qui seront publiés ce lundi.

La question posée aux répondants décrit les méthodes d’extraction qui seraient nécessaires pour exploiter les hydrocarbures au Québec, dont la fracturation et la stimulation de puits à l’acide, avant de leur demander s’ils y sont favorables.

Le sondage téléphonique, mené auprès de 1 020 répondants du 6 au 17 octobre par la maison de sondage Som et financé par la Fondation David Suzuki (FDS) et le Regroupement vigilance hydrocarbures Québec, arrive alors que le gouvernement du Québec entreprend l’étude détaillée de son projet de loi 106 sur la transition énergétique. Celui-ci contient entre autres une loi sur l’exploitation des hydrocarbures jugée inacceptable par les environnementalistes.

«Il n’y a personne qui en veut de ce projet de loi-là, et là, on a pour la première fois des données qui le démontrent, juge le directeur général de la FDS pour le Québec, Karel Mayrand. Je ne comprends pas comment un gouvernement peut aller de l’avant avec une opposition aussi forte au sein de la population.»

«C’est un projet de loi qui est incomplet, dont personne veut et qui n’a pas l’appui de la population. Je pense que la bonne chose à faire, pour le gouvernement, serait de dire: “Ok, c’est beau, on vous a entendu.”» – Karel Mayrand, directeur général de la Fondation David Suzuki pour le Québec

Tant les partis d’opposition que les environnementalistes demandent depuis septembre au gouvernement de scinder le projet de loi 106 en deux, pour permettre un débat plus large sur la question de l’exploitation des hydrocarbures, tout en permettant d’aller de l’avant avec la transition énergétique.

Le responsable de la campagne Climat-Énergie à Greenpeace Canada, Patrick Bonin, pense que le sondage démontre que l’exploitation d’hydrocarbures n’a pas d’acceptabilité sociale.

«Le gouvernement n’a plus de porte de sortie. Si les résultats de ce sondage ne [le convainquent pas], c’est soit qu’il s’entête à vouloir favoriser les compagnies pétrolières et gazières aux dépens des citoyens, soit qu’il est de mauvaise foi», avance M. Bonin.

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