Soutenez

Trump compte des fervents partisans au Canada

Colin Perkel, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

TORONTO — Ils n’aiment pas toujours ce qu’ils voient ou entendent de la part du candidat républicain, mais les Canadiens qui espèrent que Donald Trump sera le prochain président des États-Unis estiment qu’il est un électron libre qui apportera des bénéfices économiques et d’autres avantages au Canada dans un monde où règne la rectitude politique.

À titre de président, disent-ils, M. Trump offrirait un puissant antidote contre ce qu’ils perçoivent comme la marche vers un gouvernement imposant qui sert ses propres intérêts et qui bénéficie aux élites fortunées.

Daniel Erikson, 38 ans, un homme d’affaires de Calgary, a dit croire que les riches donateurs et la classe politique avaient vraiment «écrasé sur leur passage bon nombre de travailleurs honnêtes».

M. Trump offrirait un contrepoids solide au gouvernement libéral à Ottawa et au gouvernement néo-démocrate en Alberta qui ont poussé l’économie «presque au point de rupture», a fait valoir M. Erikson. L’homme d’affaires de Calgary estime surtout que le climat des deux côtés de la frontière reviendrait à une «approche plus centrée sur les affaires» sous la gouverne de M. Trump, dont la course improbable vers la Maison-Blanche a ébranlé le paysage politique.

Inévitablement, les discussions avec des partisans de M. Trump au Canada virent vers une hostilité souvent palpable envers la rivale démocrate, Hillary Clinton.

Andrew Stagg, 31 ans, un ingénieur informatique canadien né à Toronto, ayant résidé la majeure partie de sa vie à Calgary, a affirmé que son antipathie envers Mme Clinton prenait sa source dans les scandales des courriels et d’autres natures ayant ébranlé la campagne de la candidate démocrate et dans sa propre opposition à l’avortement fondée sur ses croyances chrétiennes.

Mme Clinton représente aussi une menace pour les droits reliés aux armes, a affirmé M. Stagg, qui réside présentement aux États-Unis. De son côté, M. Trump s’est engagé à désigner des juges à la Cour suprême favorables au maintien de ces droits, a-t-il souligné.

«Il s’agit de droits parmi les plus importants pour les citoyens et résidants américains, et quelque chose qui, je crois, manque au Canada», a fait valoir M. Stagg.

Selon de récents sondages, les partisans du candidat républicain au Canada sont de loin en minorité, avec moins d’une personne sur cinq disant qu’elle enregistrerait un vote pour lui si elle le pouvait.

Un trait qui semble courant chez les partisans canadiens de M. Trump est la volonté d’ignorer ou d’à tout le moins justifier certains comportements odieux du candidat républicain — tels que des propos désobligeants envers les femmes et les Mexicains — ou certaines de ses propositions plus décalées, comme celle de construire un mur entre les États-Unis et le Mexique.

M. Trump a vécu sa vie «sans tout passer dans le filtre des politiciens», a affirmé M. Erikson. «L’absence de vernis politique est l’une des choses qui ressort vraiment (de sa candidature)», a-t-il ajouté.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.