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Veiller sur ses parents âgés, un geste qui va de soi

Photo: Gracieuseté – Jean Laforest
David Penven - Le Reflet / TC Media

Lorsque la santé de son père est devenue précaire en 2004 à l’âge de 83 ans, Martine Robidoux était présente pour épauler sa mère. Elle a endossé le rôle de proche aidante de manière naturelle. Un rôle qu’elle a assumé en conciliation avec son travail et sa vie privée.

«C’était très difficile pour ma mère. Il n’y avait pas autant d’aide qu’il y a maintenant», se souvient-elle.

Jusqu’au décès de son père en 2011, Mme Robidoux, en compagnie de sa sœur, s’est assurée du bien-être de ses parents.

«Je m’occupais de l’aspect médical et ma sœur, de la gestion de la maison [ex. : épicerie]. J’accompagnais mon père chez le médecin, à l’hôpital pour ses tests. Il avait une maladie qui affectait ses reins. Je veillais sur sa médicamentation. J’étais aussi en lien direct avec son cardiologue. Quand il a commencé à faire du diabète, je suis allée suivre une formation avec ma mère», poursuit-elle.  

La présence de Mme Robidoux s’est manifestée par des visites quotidiennes matin et soir.

«J’avais un chien et je crois en la zoothérapie, affirme cette dernière. Je l’amenais chez mes parents et je déjeunais avec eux. Après le travail, j’allais souper et je reprenais mon chien. Avec cette routine, c’était pour moi une façon de m’assurer que mon père allait bien.»

Elle ajoute que comme bien des gens de son temps, il avait de la difficulté à accepter de l’aide.

«Mon père était un homme très autonome. Il n’était pas habitué à recevoir. Il avait sa fierté et s’était toujours débrouillé seul. Demander de l’aide à ses enfants n’était pas normal», observe-t-elle.

Pas de remise en question
C’est avec la même attention qu’elle portait à son père que Martine Robidoux s’occupe maintenant, toujours aux côtés de sa sœur, de sa mère de 83 ans. Si l’état de santé de celle qui réside à Montréal ne pose pas de problème dans l’immédiat – même si elle oublie parfois de prendre ses médicaments – Mme Robidoux lui téléphone matin et soir. Elle se dit aussi rassurée du fait que sa sœur habite près de leur mère.

«Ma mère est une femme qui s’occupe pour se changer les idées. Quand elle me dit au téléphone qu’elle s’est couchée dans l’après-midi, ça me sonne une cloche. Je vais faire un tour le soir même. On a toujours cette inquiétude comme proche aidante», confie-t-elle.

À 54 ans, elle considère son rôle de proche aidante comme une situation des plus normales.

«Et je crois que c’est aussi pareil pour bien des proches aidants. Tu ne peux pas ne pas le faire. Ça fait partie intégrante de ma vie. Je ne me suis jamais posé de question à savoir si c’est à moi ou à ma sœur d’aider nos parents. C’est à nous de le faire», affirme la coordonnatrice du Centre de bénévolat de la Rive-Sud – point de service Candiac.

Elle rend plutôt hommage à sa mère qui a aussi endossé ce rôle lorsque son père est tombé malade.

«Malgré l’aide de ma sœur et de moi, ma mère a subi la maladie de mon père 24 heures par jour. Il y a eu des moments de tension chez mes parents. Et sans notre présence, la situation aurait pu être pire», reconnaît-elle.  

Quand sa mère ne sera plus en mesure de veiller elle-même sur ses propres besoins, Martine Robidoux, ira demeurer avec elle le temps qu’il faudra.

«Mon conjoint est prévenu, déclare-t-elle. Je ne veux pas qu’elle s’en aille dans une résidence. Je veux la maintenir à domicile le plus longtemps que possible. C’est important pour moi.» 

Qu’est-ce qu’un proche aidant ?
Un proche aidant est une personne qui apporte son aide ou qui prodigue des soins à un ou plusieurs proches en raison d’un problème de santé de longue durée (six mois ou plus), d’une incapacité physique ou mentale ou de problèmes liés au vieillissement. Cette aide peut se manifester par du transport, des travaux domestiques, de l’entretien de la maison, des soins personnels, des traitements médicaux, l’organisation des soins, des opérations bancaires et d’autres activités. Les proches aidants ne reçoivent aucun salaire ni aide financière.

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