Resserrement du financement politique en Ontario
TORONTO — Le gouvernement libéral de l’Ontario a annoncé, mercredi, qu’il étendra l’interdiction de participer à des activités de financement politique aux hauts fonctionnaires.
Dans le cadre de son projet de loi sur la réforme du financement des partis politiques, le gouvernement de Kathleen Wynne propose de bannir non seulement les députés et les chefs de partis de ces activités, mais aussi tous les candidats qui briguent les suffrages ou l’investiture d’une formation politique.
Les libéraux avaient présenté ce projet de loi après avoir fait l’objet de critiques parce que leurs ministres avaient participé à des activités de financement privées en compagnie de parties intéressées.
L’opposition avait souligné que ces événements permettraient toujours d’acheter une certaine influence si certains décideurs du gouvernement comme les chefs de cabinet pouvaient continuer à y assister.
Mercredi, les libéraux ont renoncé à adopter un code d’éthique pour les chefs de cabinet, les incluant plutôt dans le projet de loi. L’interdiction est également étendue au personnel de la première ministre et des autres chefs de parti.
En vertu du projet de loi, les syndicats et les entreprises ne pourraient plus verser de contributions aux partis politiques ou aux candidats, et la limite imposée aux contributions des particuliers serait aussi considérablement abaissée. Un plafond de 3600 $ serait fixé aux dons individuels recueillis lors d’une année électorale.
En contrepartie, le directeur général des élections mettrait en place un système de subvention aux partis, en fonction des votes reçus lors du scrutin précédent.
Les politiciens ne pourraient que prendre part aux événements dont le prix d’entrée couvre seulement les frais d’organisation.