Soutenez

Legault parle de la baie James du XXIe siècle

Quebec Second Opposition Leader Francois Legault reacts to the election of a federal Liberal majority government at the Quebec National Assembly on Tuesday, October 20, 2015. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot Photo: Jacques Boissinot/La Presse canadienne
Alexandre Robillard, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

DRUMMONDVILLE, Qc — Le chef caquiste François Legault veut augmenter la capacité hydroélectrique pour faire du Québec un centre d’exportation vers des provinces canadiennes et des États de la Nouvelle-Angleterre.

M. Legault n’a pas donné de détail sur l’ampleur des budgets et le nombre d’emplois qu’il associe avec ce projet qu’il a présenté comme une «baie James du XXIe siècle».

Dans une conférence de presse concluant un congrès de deux jours de la Coalition avenir Québec (CAQ), M. Legault a dévoilé les contours de son projet, dont les détails seront connus en 2017.

«C’est grand, c’est grand, a-t-il dit. Je veux que le Québec devienne le centre, l’opérateur, le producteur d’énergie le plus important dans le nord-est de l’Amérique du Nord, a-t-il dit. C’est un projet très important avec des milliers d’emplois, des investissements importants mais je ne vous donnerai pas de chiffre aujourd’hui.»

M. Legault est prêt à proposer un partenariat aux provinces souhaitant devenir actionnaire des projets d’exportations.

«Un partenariat, ça veut dire qu’on n’exclut pas que les provinces puissent avoir un certain pourcentage d’actions dans le partenariat», a-t-il dit.

M. Legault juge que les contrats actuels d’exportation d’Hydro-Québec vers les autres provinces et les États de la Nouvelle-Angleterre sont actuellement «un petit pas».

«Je pense qu’il y a pas mal plus de potentiel que ce qu’on a de signé actuellement et même que ce qu’on a commencé à négocier, a-t-il dit. Il faut aller beaucoup, beaucoup plus loin.»

M. Legault n’a pas exclu la possibilité de renégocier l’entente contestée part Terre-Neuve sur l’achat de la production de la centrale de Churchill Falls, à la condition que cela se traduise par des gains pour le Québec.

«Je ne veux pas en dévoiler trop mais ça fait partie des analyses qu’on a faites, et le dossier de Churchill Falls et celui de Muskrat Falls», a-t-il dit.

Dans son discours, dimanche, M. Legault a déclaré qu’il veut faire «exploser» les exportations d’électricité, dans le cadre de son projet.

M. Legault veut mettre en place des partenariats avec l’Ontario, Terre-Neuve-et-Labrador, la Nouvelle-Angleterre et les Premières Nations.

«Mon objectif est de faire exploser les exportations d’électricité en Ontario, en Nouvelle-Angleterre, à New York, a-t-il dit. Un gouvernement de la CAQ va donc lancer un grand chantier qui va créer des milliers d’emplois payants. Je parle de lancer une baie James du XXIe siècle.»

Cette déclaration a soulevé l’enthousiasme des militants, qui ont acclamé leur chef.

Aux journalistes, M. Legault a expliqué ensuite qu’en dévoilant l’an prochain son projet, il ira également rencontrer les dirigeants des provinces avec lesquelles il souhaiterait développer des partenariats.

Avant d’esquisser les grandes lignes, la CAQ a discuté avec des firmes spécialisées et d’anciens dirigeants d’Hydro-Québec, pour en arriver à une analyse complète des coûts des tarifs, de la construction de lignes de transport, a indiqué M. Legault.

Le chef caquiste a situé son projet dans la foulée de l’adoption d’un article de la constitution de la CAQ qui assure désormais son intention de maintenir le Québec dans le Canada.

Les caquistes en congrès ont adopté plusieurs autres propositions sur des sujets comme l’économie et l’éducation.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.