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Banques alimentaires: hausse de 1,3 pour cent

La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Encore plus de Canadiens ont eu recours aux banques alimentaires cette année selon le plus récent rapport de Bilan-Faim.

Leur nombre a augmenté de 1,3 pour cent par rapport à 2015, à près de 863 500 personnes, et de 20,9 pour cent en Nouvelle-Écosse, la plus forte hausse parmi les provinces du pays.

L’augmentation a été de 6,9 pour cent à l’Île-du-Prince-Édouard, de 5,3 pour cent à Terre-Neuve-et-Labrador et de 4,1 pour cent au Nouveau-Brunswick.

Au Québec, il y a eu hausse de la fréquentation des banques alimentaires de 5,3 pour cent depuis l’an dernier.

Le rapport du réseau Banques alimentaires Canada signale que de façon générale, le recours à une telle aide a explosé depuis la crise économique de 2008.

Les enfants constituent 36 pour cent des Canadiens épaulés par les organismes d’aide alimentaire.

«Malheureusement, ça fait des années que l’usage de banques alimentaires est très élevé dans les maritimes», a déploré Philippe Ozga de Banques alimentaires Canada, en conférence de presse à Ottawa mardi.

La forte hausse enregistrée cette année dans les provinces de l’Atlantique s’explique par un important taux de chômage, mais aussi par le fait que des travailleurs exilés dans l’Ouest ont perdu leur emploi dans la foulée de la chute du prix du pétrole.

«Ils travaillaient dans l’Ouest, ils avaient de bons salaires, et souvent, ils pouvaient envoyer de l’argent (à leur famille). Ils ont été licenciés. Non seulement ils retournent en Nouvelle-Écosse sans emploi, mais (sans) l’argent qui revenait à leur famille», a indiqué M. Ozga.

Le rapport ajoute que 45 pour cent des ménages qui se tournent vers les banques alimentaires sont des bénéficiaires de l’aide sociale.

Banques alimentaires Canada salue certaines initiatives du gouvernement fédéral de Justin Trudeau, dont la création de la nouvelle Allocation canadienne pour enfants (ACE) et les importants investissements pour la rénovation des logements sociaux.

L’organisme recommande toutefois la présentation d’une stratégie nationale de réduction de la pauvreté d’ici octobre 2017 avec des objectifs clairs, de plancher sur l’idée d’un revenu de base garanti au pays, de repenser l’aide sociale pour en faire un programme moins punitif et axé sur le soutien.

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