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L’ambassadeur du Canada aux États-Unis se fait rassurant face à Trump

L'ambassadeur du Canada aux États-Unis, David MacNaughton. Photo: La Presse canadienne Photo: Chantal Levesque

Même s’il a reconnu certaines «embûches» à venir, l’ambassadeur du Canada aux Etats-Unis, David MacNaughton, a affirmé mercredi être confiant de pouvoir coopérer avec l’administration du président désigné américain, Donald Trump

«Le Canada entretient d’excellentes relations de coopération avec les Etats-Unis, a déclaré l’ambassadeur lors d’une allocution devant le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM). Je suis convaincu que cela ne changera pas.»

M. MacNaughton, qui est ambassadeur aux Etats-Unis depuis mars, a reconnu que le sentiment anti libre-échange a été un des points centraux de la campagne présidentielle qui a mené à l’élection de M. Trump. Il a assuré que le Canada serait ouvert à «améliorer» l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), entente qui lie les deux pays et le Mexique, et que M. Trump a promis d’abolir. M. MacNaughton a assuré que les intérêts du Canada seraient «au premier plan» au cours d’éventuelles négociations en ce sens.

L’ambassadeur a avancé que le Canada devra faire de «l’éducation» auprès de l’équipe de transition M. Trump et de sa base électorale très rurale, pour faire valoir les bénéfices de cette entente commerciale.

«Je ne dis pas qu’il n’y aura pas de différends [entre le Canada et l’administration de M. Trump]. Il y en aura clairement», a-t-il avoué.

«Je vous demande de garder l’esprit ouvert, et de réaliser qu’il y a plusieurs terrains d’entente possibles, a-t-il déclaré aux gens d’affaires réunis pour entendre son allocution. Les seuls acteurs qui s’enrichiraient d’une bagarre légale [entre les Etats-Unis et le Canada en cas de contestation de l’ALÉNA] seraient les avocats.»

L’ambassadeur n’a pas voulu dire si le Canada s’inquiète des droits humains sous l’éventuelle présidence de M. Trump, qui a promis, entre autres, de déporter des millions d’immigrants sans papier, d’interdire les musulmans de rentrer au pays et de museler la presse américaine.

«Nous faisons affaires avec toutes sortes de pays partout au monde, et la réalité est que nous voulons mettre de l’avant nos valeurs. Si les gens veulent prendre exemple sur nous, c’est formidable. Mais nous ne sommes pas dans une position où nous pouvons aller faire la leçon à des politiciens sur leurs politiques internes», a-t-il expliqué. Il a ajouté qu’il ne croyait pas que M. Trump soit raciste.

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