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PTP:Ottawa poursuit les consultations malgré Trump

Canadian Minister of International Trade Chrystia Freeland speaks to reporters during the APEC Summit in Lima, Peru on Saturday, Nov. 19, 2016. THE CANADIAN PRESS/Sean Kilpatrick Photo: THE CANADIAN PRESS
Mélanie Marquis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Le Partenariat transpacifique (PTP) ne verra jamais le jour sans la signature des États-Unis, mais le gouvernement libéral poursuit malgré tout ses consultations sur l’entente commerciale.

C’est ce qu’a signalé mardi la ministre du Commerce international, Chrystia Freeland, au lendemain de la confirmation par le président désigné Donald Trump que les Américains diraient non au traité.

«Je pense que c’est important pour le Canada d’avoir une position indépendante sur tous les enjeux, incluant le PTP. Nous avons notre processus, et nous allons continuer avec notre processus indépendant», a-t-elle déclaré à la sortie de la rencontre hebdomadaire du cabinet.

Le gouvernement continuera donc à consacrer argent et énergie à consulter même si, en l’absence d’une ratification des États-Unis, le Partenariat transpacifique ne pourra aller de l’avant, selon ce qu’a elle-même rappelé la ministre.

«Il est bien connu (…) que l’accord du PTP est structuré de manière à ce qu’il puisse entrer en vigueur seulement après la ratification des États-Unis. Même si les 11 autres pays qui ont signé l’accord le ratifient, il ne peut pas entrer en vigueur», a indiqué Mme Freeland.

Selon le texte consolidé du PTP disponible sur le site web d’Affaires mondiales Canada, l’accord entrerait en vigueur si «au moins six des signataires originaux, qui représentent ensemble au moins 85 p. 100 du produit intérieur brut combiné des signataires originaux en 2013», le ratifient.

Mathématiquement parlant, le traité ne peut donc tout simplement pas entrer en vigueur sans l’aval du Japon et des États-Unis.

Dans une courte vidéo diffusée lundi sur internet, M. Trump a promis de retirer son pays de l’entente commerciale dès son arrivée en poste. Il a présenté le PTP comme un «désastre potentiel», disant avoir l’intention de le remplacer par des traités commerciaux bilatéraux.

La plus récente séance de consultation du gouvernement remonte au 8 novembre, alors que le secrétaire parlementaire de la ministre du Commerce international, David Lametti, s’était rendu à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest.

Aucune autre séance n’est prévue à l’heure actuelle, a indiqué dans un courriel Austin Jean, porte-parole d’Affaires mondiales Canada. Il n’a pu fournir de chiffres concernant le coût des consultations «puisqu’il s’agit d’un processus en cours».

Le PTP, une gigantesque entente commerciale, a été conclu en 2015 sous l’ancien gouvernement conservateur de Stephen Harper.

L’accord a ensuite été signé par la ministre Freeland en février 2016 à Auckland, en Nouvelle-Zélande, ce qui a été présenté comme une «étape technique» n’empêchant pas la tenue de consultations auprès des Canadiens.

L’entente commerciale mènerait à la création de la plus grande zone de libre-échange au monde entre 12 pays représentant 40 pour cent du produit intérieur brut mondial et 800 millions de personnes.

En plus du Canada et des États-Unis, le traité réunit l’Australie, Brunei, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam.

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