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Couillard n'a pas répété la demande d'abandon

Alexandre Robillard, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Le premier ministre Philippe Couillard n’a pas répété la demande de retrait de recours juridiques contre l’entente de Churchill Falls lors d’une conversation tenue lundi avec son homologue de Terre-Neuve-et-Labrador (T.-N.-L.).

M. Couillard a déclaré mardi que la collaboration avec les Terre-Neuviens va au-delà des seules questions énergétiques.

«Je lui ai demandé qu’on travaille ensemble, sur des projets communs, parce qu’on veut avoir une discussion positive avec nos voisins, ce qu’on aura, a-t-il dit aux journalistes. Il y aura bientôt des développements intéressants, sur d’autres enjeux que l’énergie, on peut faire bien des choses ensemble. Il faut rétablir une relation de bon voisinage.»

La semaine dernière, le ministre des Ressources naturelles, Pierre Arcand, avait affirmé que toute discussion sur un partenariat dans le secteur de l’énergie serait conditionnelle au retrait des procédures juridiques contre l’entente d’approvisionnement de Churchill Falls.

En 2015, M. Couillard avait tenté, en vain, d’obtenir que l’ancien premier ministre de T.-N.-L., Paul Davis, renonce à ses recours devant les tribunaux pour modifier la valeur de l’entente d’approvisionnement en hydroélectricité conclue en 1969 par Hydro-Québec.

Dans un point de presse, M. Couillard a confirmé qu’il a discuté lundi avec le premier ministre terre-neuvien, Dwight Ball, à qui il n’a cependant pas réclamé de renoncer à son recours devant la Cour suprême.

«C’est à lui de prendre sa décision», a-t-il dit.

À Saint-Jean, durant la période des questions à l’Assemblée législative, M. Ball a répondu mardi à l’opposition que la conversation n’avait pas porté sur des questions concrètes.

«Il n’y a rien de concret, aucun document de consultation, a-t-il dit. Nous n’en sommes qu’au tout début et le désir est là, pour M. Couillard et moi, de travailler ensemble pour nos provinces respectives.»

Des représentants poursuivront les discussions sur des questions culturelles et des enjeux frontaliers, a indiqué M. Ball.

Le ministre québécois des Relations canadiennes, Jean-Marc Fournier, a affirmé qu’une rencontre entre les deux premiers ministres en janvier prochain est une hypothèse possible.

M. Fournier a précisé qu’il avait tout de même été question des enjeux énergétiques durant la conversation de lundi entre les deux homologues, où ils ont également parlé de francophonie.

«On aura des échanges au cours des prochaines semaines pour voir si on peut s’entendre sur un certain nombre d’enjeux, pas seulement énergétiques mais aussi énergétiques», a-t-il dit.

M. Fournier a expliqué que le gouvernement québécois avait déjà demandé à T.-N.-L. de renoncer à ses poursuites judiciaires, ce que M. Ball ne semble pas prêt à faire actuellement.

«Lui, pour Churchill, il veut aller en cour, nous on ne regarde pas Churchill on regarde les autres enjeux, pas juste énergétiques mais aussi énergétiques, mais pas Churchill», a-t-il dit.

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