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TLMEP: «Trop tôt» pour définir la convergence entre le PQ et QS

Photo: Radio-Canada

Le chef du Parti québécois (PQ), Jean-François Lisée, et la députée solidaire de Sainte-Marie–Saint-Jacques, Manon Massé, ont abordé dimanche soir, sur le plateau de l’émission Tout le monde en parle, l’enjeu d’une convergence politique visant à défaire les libéraux aux élections générales de 2018.

D’entrée de jeu, l’animateur Guy A. Lepage a interrogé Mme Massé au sujet de la décision de Québec solidaire (QS) – prise le week-end dernier lors du conseil national du parti –, d’ouvrir la porte à un rapprochement avec le PQ. «Les membres de Québec solidaire […] avaient envie de faire en sorte que 2018 soit la fin du règne libéral», a expliqué l’élue.

La main tendue entre les deux partis ne prendrait toutefois pas la forme d’une «alliance» à proprement parler, a nuancé Mme Massé, qui a plutôt prôné le dialogue avec toutes les instances de la société civile. «Est-ce que nos membres ont parlé de s’allier avec le PQ? Je ne pense pas, a-t-elle insisté. Ce que nos membre ont décidé, [c’est qu’il] faut se mettre en marche avec le peuple québécois, avec tous les gens qui croient qu’il faut s’attaquer de front à cette façon de gouverner qui ne tient pas compte des gens ordinaires.»

Le chef péquiste, qui a multiplié les appels de phare en direction de QS depuis son élection à la tête de sa formation, a abondé dans le même sens. «Si on continue à être divisés, ils vont continuer à gagner», a martelé M. Lisée en faisant référence au Parti libéral du Québec (PLQ). Le député de Rosemont a rappelé des points de convergence entre les idées de PQ et celles de QS, comme le refus de procéder à des baisses d’impôts qui nuiraient aux investissements en santé ou en éducation.

Les représentants des deux partis indépendantistes ont toutefois affiché leur divergence en matière d’identité. Questionné à ce sujet, Jean-François Lisée a évoqué le programme qu’il a présenté jeudi dernier sur les signes religieux dans la fonction publique. Ce dernier interdirait le port de signes religieux par les employés de l’État en position d’autorité (juges, policiers, gardiens de prison), tel que recommandé par le rapport de la commission Bouchard-Taylor, ainsi qu’aux enseignants et aux éducatrices des Centres de la petite enfance.

Appuyant la position mise de l’avant par Bouchard-Taylor, la députée montréalaise Manon Massé a plaidé tout à la fois pour la laïcité et pour un «Québec diversifié où chacun chacune doit trouver sa place». «Pour Québec solidaire, la laïcité des institutions de l’État est fondamentale, mais on est tannés que ce débat-là se fasse sur le dos des femmes et de ce qu’elles portent, a-t-elle fait valoir. C’est par l’inclusion qu’on va construire le Québec.»

S’il existe un consensus entre les deux partis sur la nécessité de travailler conjointement en vue de déloger le gouvernement Couillard en 2018, la nature de cette coopération reste donc encore à être déterminée. «C’est trop tôt», a admis le chef péquiste, ajoutant qu’une éventuelle coalition n’en était qu’à ses balbutiements.

Ou, comme l’a résumé l’animateur Guy A. Lepage, en comparant l’alliance aux débuts d’une relation amoureuse: «Ils ont été souper et ça s’est bien passé.»

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