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Deux parents sur trois favorables à des programmes éducatifs en garderie

Deux parents québécois sur trois seraient favorables à l’idée d’imposer un programme éducatif dans tous les services de garde, selon un sondage dont les résultats seront publiés aujourd’hui.

De plus, 70% des répondants croient que des places en garderie subventionnée et en maternelle pour enfants de quatre ans devraient être destinées aux enfants plus vulnérables.

C’est la Commission sur l’éducation à la petite enfance (CEPE) qui a lancé le coup de sonde de Léger, qui a consulté 1000 Québécois.

Selon le président de la CEPE, André Lebon, le sondage permet aussi de constater que certaines tranches de la population sont moins sensibles à l’importance des programmes éducatifs en milieux de garde. D’après le sondage, si les Québécois de 18 à 44 ans appuient ces programmes à 61%, les 45 ans et plus ne sont que 41% à le faire.

«Ça confirme la nécessité de faire la promotion de la petite enfance, croit M. Lebon. Ce qui m’alerte un peu, c’est que les gens de ma génération, qui sont grands-parents ou qui n’ont plus de jeunes enfants, semblent moins se préoccuper des enjeux de la petite enfance.»

M. Lebon déplore aussi que seulement 19% des enfants fréquentant la maternelle à temps plein à l’âge de quatre ans proviennent des populations vulnérables, alors que ce sont eux qui en bénéficieraient le plus.

«Il faut rejoindre ces enfants-là, et tous les enfants qui ne profitent pas des services de garde», ajoute-t-il.

Le sondage arrive alors que la Commission scolaire de Montréal (CSDM) recommandait il y a deux semaines au ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, de rendre obligatoire la maternelle à quatre ans pour les enfants en situation de vulnérabilité. Le directeur régional de santé publique de Montréal, le Dr Richard Massé, déposait d’ailleurs un mémoire en ce sens la semaine dernière, où il recommandait entre autres choses au gouvernement d’augmenter l’accessibilité aux Centres de la petite enfance (CPE), notamment en raison de leurs programmes éducatifs.

«On déplore le taux de diplomation, qui n’est pas aussi élevé qu’on le souhaiterait. On déplore le décrochage scolaire et on se dit qu’on devrait déployer des moyens pour ça. On déplore l’analphabétisme, explique M. Lebon. Les coûts qu’on doit défrayer pour essayer de rattraper tardivement tous ces problèmes, on pourrait les résorber de façon efficace dès la petite enfance et à des coûts moindres.»

Note de passage
Seulement 61% des parents consultés lors du sondage sont satisfaits de la qualité des services de garde au Québec, déplore André Lebon.

«Est-ce vraiment le niveau de qualité qu’on souhaite pour nos services de garde? C’est un peu comme passer sur la peau des fesses», juge-t-il.

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