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Un agent de sécurité embauché pour surveiller les journalistes à Matane

Photo: TC Media – Joël Charest
Joël Charest - L'Avantage votre journal / TC Media

Le CISSS Bas-Saint-Laurent confirme l’embauche d’un gardien de sécurité au CHSLD de Matane après qu’une équipe de tournage télévisuelle ait produit un reportage sans déclarer ses intentions au bureau de la PDG.

C’est le collègue journaliste d’Attraction Radio Matane, Keven Tremblay, qui a découvert l’existence de ce gardien, au mandat particulier. Alors qu’il espérait recueillir les réactions des employés du CHSLD de Matane, relativement aux annonces des dernières semaines du ministre Gaétan Barrette, il s’est buté à un gardien de sécurité qui avait comme mandat de limiter l’accès aux journalistes.

Ce dernier a demandé au représentant de la presse de lui fournir une autorisation écrite, du CISSS ou du ministère, justifiant sa présence. « Lorsque je suis entré au CHSLD, le gardien m’a interpellé en disant : vous êtes journaliste, vous devez quitter les lieux ! Moi je suis là pour m’assurer de vérifier les autorisations », explique Keven Tremblay.

« Je lui ai alors demandé s’il a été embauché, ou s’il avait reçu cette consigne spécifique, à la suite des reportages médiatiques des dernières semaines. Il ne m’a pas répondu, se limitant à me demander de quitter les lieux », ajoute le journaliste.

En poste depuis une semaine
La direction du CISSS Bas-Saint-Laurent confirme que l’embauche de cet agent de sécurité a eu lieu la semaine dernière. « C’est en lien avec un reportage, il y a une semaine. Une équipe télé est alors entrée au CHSLD sans autorisation. Nous voulons protéger la quiétude et la sécurité des résidents », explique l’adjointe aux relations médiatiques Sylvie Lamontagne.

Questionnée à savoir si l’équipe de télé avait brimé la quiétude des résidents, par exemple s’ils s’étaient introduits dans des chambres ou s’ils avaient directement interpellé ceux-ci, la porte-parole du CISSS a confirmé qu’aucun geste de cette nature n’avait été commis.

Madame Lamontagne ajoute que l’embauche de cet agent est également reliée à tenue d’une conférence de presse, il y a trois semaines, à l’intérieur des murs de l’établissement, par la CSN. Selon le CISSS, le syndicat n’avait pas l’autorisation de convoquer les médias au CHSLD.

« Dès que quelqu’un entre dans un milieu de vie, c’est un peu comme s’il entrait chez votre père ou votre grand-père » a-t-elle fait savoir.

La directrice du programme de Soutien à l’autonomie des personnes âgées, Cathy Bérubé, confirme que l’agent de sécurité a été embauché vendredi dernier, après qu’elle eut appris que des représentants syndicaux effectuaient des activités liés au maraudage sur les unités de soins.

Selon la politique des communications du CISSS : « Les demandes d’entrevue, de photographie  ou  de  tournage  des  médias  doivent  être  autorisées  par  la  Présidence-direction  générale  et  le directeur concerné par le secteur d’activité visé, et ce, en tout temps et pour tous les sujets. Sans cette autorisation préalable, l’accès à l’installation de l’établissement est refusé. »

Les représentants des médias doivent alors être accompagnés, en tout temps, par le responsable des relations avec la presse.

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