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L'austérité n'est pas derrière nous, dit la CSN

Photo: Josie Desmarais/Métro
Lia Lévesque, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Le ministre des Finances, Carlos Leitao, a beau promettre des réinvestissements dans les services publics en 2017, le président de la CSN, Jacques Létourneau, ne croit pas, lui, que l’«austérité» soit chose du passé.

«L’austérité n’est pas derrière nous; l’austérité, on est encore en plein dedans», tant dans les Centres de la petite enfance que les services de santé et l’aide aux jeunes avec des difficultés d’apprentissage, a lancé M. Létourneau, mercredi, au cours de sa traditionnelle conférence de début d’année.

Et la situation risque encore de s’envenimer, avec d’autres compressions budgétaires en Santé, si Ottawa et Québec ne s’entendent pas sur les Transferts canadiens pour la santé — et les milliards de dollars que cela signifie pour l’ensemble du pays.

Le président de la CSN s’est dit inquiet des conséquences sur le Québec s’il n’y a pas d’entente à ce chapitre.

«C’est sûr qu’à Ottawa, on a un gouvernement qui est assez centralisateur, qui veut donner les orientations et les priorités d’investissement. Le Québec a toujours été contre ça. Et nous, on est d’accord avec cette idée que le Québec est maître d’oeuvre dans ses priorités et dans ses choix. Donc, c’est clair que c’est très préoccupant», a opiné le président de la CSN.

Salaire minimum

M. Létourneau se demande aussi ce que signifie le silence de la ministre du Travail, Dominique Vien, quant à une éventuelle hausse du salaire minimum. Souvent, les hausses sont annoncées avant les Fêtes, en prévision du 1er mai — ce qui n’a pas été fait cette année.

La CSN milite pour que le salaire minimum, qui est actuellement à 10,75 $ l’heure, soit haussé à 15 $ l’heure «le plus tôt possible».

«On a une ministre du Travail qui a l’air ouverte à l’augmenter de façon substantielle — et c’est ce qu’elle dit encore — et un ministre des Finances qui a l’air de dire que c’est un niveau de salaire qui est suffisant. Alors quoi en décoder, quoi en tirer comme conclusion? Moi, je ne fais pas tellement confiance à ce gouvernement-là. Je pense que c’est un gouvernement qui écoute davantage le patronat», a conclu M. Létourneau.

Emploi

La CSN attend aussi de pied ferme le Rendez-vous sur l’emploi qui doit avoir lieu en février. Mais déjà, M. Létourneau se dit déçu du fait que le gouvernement veuille limiter les échanges à l’adéquation entre la formation et les besoins du marché du travail.

M. Létourneau aurait aimé y discuter de bien d’autres sujets, comme d’une politique industrielle, d’innovation, d’adaptation de la main-d’oeuvre aux changements technologiques, à l’économie sociale et à l’économie verte, notamment.

Et il souhaite aussi discuter, lors de ce Rendez-vous sur l’emploi, de la conciliation travail-famille-études. Sinon, «ça risque d’être un gros show de boucane», craint-il.

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