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Quatre ans et demi de prison pour l’agresseur du mont Saint-Bruno

Photo: Service de police de l'Agglomération de Longueuil

L’homme arrêté à la suite de l’agression survenue en septembre au mont Saint-Bruno a plaidé coupable aujourd’hui, au palais de justice de Longueuil. Le juge Richard Marleau lui a imposé une peine de 4 ans et demi de prison. Il lui reste 4 ans à purger étant donné la détention préventive.

Yves Roy, 46 ans, était accusé de tentative de meurtre après son arrestation le 16 septembre. Il a toutefois plaidé coupable à une accusation réduite de voies de fait graves, dans une affaire qui a secoué bon nombre d’usagers de la montagne.

Selon les faits relatés devant le juge Richard Marleau, Yves Roy, un résident de Sainte-Julie, s’est rendu au mont Saint-Bruno le 2 septembre. Une joggeuse qui passait par là en début d’après-midi l’a aperçu et trouvait étrange de le voir porter des gants chirurgicaux.

La joggeuse lui a demandé s’il travaillait à la montagne. Roy a répondu par l’affirmative et la femme a poursuivi son chemin.

Ce n’est qu’en descendant la montagne qu’elle a entendu quelqu’un courir derrière elle. Roy l’a frappée dans les côtes et jetée par terre avant de tenter de l’étrangler. La femme a toutefois réussi à se libérer et son agresseur s’est excusé pour son geste avant de prendre la fuite à l’arrivée d’autres joggeurs.

Haine des femmes
Bien que les motifs de l’agression demeurent nébuleux, la Couronne a souligné qu’Yves Roy présente une haine manifeste envers les femmes. Il a d’ailleurs un antécédent en semblable matière: il a agressé une fillette de 6 ans – encore de façon complètement aléatoire – en 1998. Il avait reçu une peine de 14 mois de prison à l’époque.

Le Service de police de l’Agglomération de Longueuil (SPAL) avait transféré le dossier à l’équipe des crimes en série de la Sûreté du Québec, mais l’enquête ne semble pas avoir lié l’accusé à d’autres crimes semblables.

Lors de l’imposition de la peine, le juge Marleau a inclus des recommandations pour que Roy obtienne une évaluation psychiatrique et des traitements appropriés pendant son séjour en prison.

«L’accusé pourra obtenir de l’aide pour connaître la source de cette haine et pour comprendre les raisons de son passage à l’acte», a souligné le juge.

«Je veux régler ce problème-là», a répondu l’accusé, sans toutefois exprimer de remords devant le juge.

Aucune probation
Comme l’a souligné le juge Marleau, le Code criminel ne permet pas au tribunal d’imposer une période de probation à la fin d’une peine de plus de deux ans. Yves Roy ne sera donc soumis à aucun contrôle à sa sortie de prison.

«Le Code criminel n’est pas parfait, a déploré le juge. Nous n’aurons malheureusement pas cette sécurité lorsque l’accusé sera remis en liberté, mais je ne peux pas me permettre de rendre une sentence illégale.»

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