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Appel à en faire plus pour les vétérans malades

Lee Berthiaume, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — L’ombudsman du ministère de la Défense nationale et des Forces canadiennes a exhorté mercredi le gouvernement fédéral à en faire plus pour les soldats écartés de l’armée pour des raisons de santé.

Mardi soir, un vétéran de la mission canadienne en Afghanistan, sa femme, sa mère et sa fille de 10 ans ont été trouvés morts, abattus par balle, à l’intérieur d’une résidence du nord-est de la Nouvelle-Écosse.

Une source au ministère de la Défense nationale a identifié le vétéran: il s’agit de Lionel Desmond, qui a été caporal au sein du Deuxième Bataillon du Royal Canadian Regiment, basé à Gagetown, au Nouveau-Brunswick. Selon les informations divulguées mercredi par la police, il semble que l’homme de 33 ans se soit enlevé la vie, avec une arme à feu.

L’ombudsman Gary Walbourne souhaite qu’Ottawa s’assure que les membres du personnel militaire blessés commencent à recevoir toutes les prestations et le soutien en place avant qu’ils n’aient à remettre leur uniforme — une recommandation qu’il avait déjà formulée cet automne.

L’ombudsman a évoqué notamment les prestations de retraite, les avantages sociaux et les soins de santé.

M. Walbourne s’est demandé si le «dénouement» tragique en Nouvelle-Écosse aurait pu être différent si de telles garanties avaient été en vigueur.

«Est-ce que les choses se seraient déroulées autrement? On l’ignore; nous ne faisons que spéculer. Mais il y a des occasions (de faire mieux) dans le système. Quelqu’un doit prendre certaines décisions», a-t-il fait valoir.

Le syndrome du stress post-traumatique a été le principal diagnostic pour les centaines de militaires écartés de l’armée pour des raisons de santé chaque année depuis 2014 à tout le moins. Quelque 18 membres du personnel militaire se sont enlevé la vie en 2015, dont plusieurs avaient demandé des soins en santé mentale peu avant leur mort.

Les Forces canadiennes et le ministère des Anciens Combattants ont ouvert des cliniques spécialisées et embauché plus de personnel ces dernières années dans le but d’offrir de meilleurs soins et un plus grand soutien alors que de plus en plus de militaires ont réclamé de l’aide pour traiter le stress post-traumatique ou d’autres troubles.

Une porte-parole du ministre de la Défense Harjit Sajjan a affirmé que les pensées et les prières du ministre allaient à la famille Desmond, et que celui-ci convenait que davantage devait être fait pour aider les membres du personnel militaire malades et blessés à accomplir la transition vers la vie civile.

Mais Jordan Owens a ajouté que le gouvernement voulait éviter les réactions impulsives, et a rappelé le dévoilement prévu pour le printemps d’une nouvelle politique sur la défense nationale.

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