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Climat: Jane Fonda déçue des décisions de Trudeau

Richard Shotwell / The Associated Press Photo: Richard Shotwell
Bob Weber, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

EDMONTON — La vedette hollywoodienne Jane Fonda joint sa voix à celle des leaders autochtones canadiens pour dénoncer l’approbation récente par le premier ministre Justin Trudeau de deux projets d’oléoducs des sables bitumineux, estimant qu’il trahit ainsi ses promesses d’agir contre les changements climatiques.

L’actrice américaine à la feuille de route impressionnante a affirmé en conférence de presse à Edmonton, mercredi, que la leçon à retenir de la première année au pouvoir de Justin Trudeau était de ne pas se laisser berner par des libéraux de belle apparence.

Jane Fonda, de même que des chefs du Manitoba, de l’Alberta et de la Colombie-Britannique, ont souligné que des environnementalistes un peu partout au pays et ailleurs dans le monde avaient été impressionnés par le rôle joué par M. Trudeau lors des discussions au sommet international sur le climat à Paris à la fin de 2015.

«Nous avions tous pensé, bien, quel homme ‘cool’», a-t-elle affirmé, avant d’enchaîner sur l’ampleur de la déception ayant suivi.

«Il avait parlé si élégamment du besoin de respecter les exigences de l’accord sur le climat et de respecter les traités avec les peuples autochtones. Une telle prise de position héroïque, et pourtant, il a renié chacun de ses engagements pris à Paris», a-t-elle poursuivi.

Le grand chef Derek Nepinak, de l’Assemblée des chefs du Manitoba, a soutenu que M. Trudeau n’avait pas été à la hauteur de ses promesses formulées lors du sommet international à Paris sur les changements climatiques.

«Il avait parlé de la nécessité d’écouter les peuples autochtones. Je l’avais cru sur parole», a-t-il fait valoir.

L’an dernier, le premier ministre a approuvé l’expansion de l’oléoduc Trans Mountain de Kinder Morgan et le projet de la Ligne 3 d’Enbridge. M. Trudeau a tout de même fait progresser l’idée d’un prix national sur le carbone — par l’entremise d’une taxe ou d’un système de plafond et d’échanges de droits d’émissions — et a rejeté le projet d’oléoduc Northern Gateway d’Enbridge.

Pour le grand chef Stewart Phillip, de l’Union des chefs autochtones de la Colombie-Britannique, il ne s’agit pas d’un compromis acceptable.

«J’ai ressenti la même déception amère», a dit M. Phillip.

Jane Fonda a parcouru des sites d’exploitation des sables bitumineux dans le nord de l’Alberta, mardi, pour soutenir les leaders autochtones dans leur opposition aux projets d’oléoducs.

L’actrice n’est pas la première personnalité publique d’envergure à s’être rendue sur ces lieux et à avoir exprimé des inquiétudes sur l’exploitation des sables bitumineux. Jane Fonda suivait ainsi les traces de l’acteur Leonardo DiCaprio, du réalisateur James Cameron, du musicien Neil Young et de l’archevêque sud-africain Desmond Tutu.

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