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La Colombie-Britannique approuve Trans Mountain

A ship receives its load of oil from the Kinder Morgan Trans Mountain Expansion Project's Westeridge loading dock in Burnaby, British Columbia, on June 4, 2015. The British Columbia government's final submission to the National Energy Board says it is unable to support Kinder Morgan's proposed pipeline expansion from Alberta to the West Coast.B.C. THE CANADIAN PRESS/Jonathan Hayward Photo: Jonathan Hayward/THE CANADIAN PRESS
Dirk Meissner, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

VICTORIA — La Colombie-Britannique a donné son feu vert, mercredi, au projet d’expansion de l’oléoduc Trans Mountain, la première ministre de la province, Christy Clark, soutenant que les cinq critères conditionnels à l’approbation de son gouvernement sont respectés.

Le dernier des critères à être comblé concerne une entente qui aidera à financer des projets de protection de l’environnement. L’entreprise Kinder Morgan versera ainsi jusqu’à 1 milliard $ à la Colombie-Britannique sur les 20 prochaines années par l’entremise du programme Clean Communities.

«Nous nous sommes battus pour ces conditions durant quatre ans et demi», a dit Mme Clark en conférence de presse, peu après que son gouvernement eut annoncé qu’il donnait son aval à l’expansion de l’oléoduc.

Le gouvernement fédéral avait déjà approuvé le projet de Kinder Morgan — d’une valeur estimée à 6,8 milliards $ — à la fin de 2016 après que l’Office national de l’énergie (ONÉ) eut donné son accord conditionnel au respect de 157 conditions.

Le mois dernier, la première ministre de la Colombie-Britannique avait déclaré que les cinq conditions fixées par son gouvernement étaient presque remplies.

Parmi celles-ci figuraient l’élaboration d’un plan d’intervention en cas de déversement et de prévention de tels scénarios, une participation des Premières Nations au projet, un partage équitable des bénéfices économiques générés avec la province et des évaluations environnementales réussies.

L’expansion de Trans Mountain vise à tripler la capacité de l’oléoduc actuel, qui relie une localité située près d’Edmonton à Burnaby, en Colombie-Britannique.

Le projet fait toujours face à l’opposition de groupes environnementaux, de maires de communautés de la Colombie-Britannique et de leaders autochtones qui menacent de prendre des moyens judiciaires pour bloquer le projet de Kinder Morgan.

Peu avant la conférence de presse de la première ministre de la Colombie-Britannique, le chef des néo-démocrates, John Horgan, a prévenu qu’il entendait avoir recours à «tout outil dans (sa) boîte à outils» pour empêcher l’expansion de l’oléoduc.

Peter McCartney, du groupe Wilderness Committee, a accusé le gouvernement de Mme Clark de s’être positionné à l’encontre des voeux de ses propres citoyens en donnant le feu vert à Kinder Morgan.

«Nous savions depuis le début que les cinq conditions du gouvernement constituaient un positionnement politique plutôt qu’une réelle évaluation des risques et des bénéfices pour la Colombie-Britannique», a-t-il fait valoir par voie de communiqué.

L’entente financière survenue entre la Colombie-Britannique et Kinder Morgan Canada stipule que la société devra verser entre 25 millions et 50 millions $ par année à la province, a indiqué le président de Kinder Morgan Canada, Ian Anderson. Il a précisé que la somme allouée variera en fonction de la quantité de bitume transportée par le biais de l’oléoduc.

M. Anderson a ajouté qu’il entendait commencer la construction de la nouvelle portion de Trans Mountain en septembre.

La ministre de l’Environnement de la Colombie-Britannique, Mary Polak, et le ministre responsable du développement du gaz naturel, Rich Coleman, ont reconnu qu’il revenait d’abord à l’ONÉ de prendre les décisions relatives au développement du projet, à sa construction et à l’entrée en service du nouveau tronçon de l’oléoduc en toute sécurité.

En approuvant l’expansion de Trans Mountain, la Colombie-Britannique met également de l’avant le respect de 37 conditions qui se retrouvent en tête des exigences de l’ONÉ. Parmi celles-ci figurent la consultation des groupes autochtones, un plan de protection des espèces menacées et la mise en place d’une stratégie de surveillance des effets de l’oléoduc sur les grizzlis.

Le gouvernement provincial demande également à ce que des recherches soient menées sur l’intervention et les processus de nettoyage en cas d’important déversement de pétrole dans des environnements marins et dans des réserves d’eau douce. On souhaite ainsi que les intervenants disposent des meilleurs renseignements en la matière.

La Colombie-Britannique devait rendre sa décision sur Trans Mountain avant la fin du mois après un jugement du plus haut tribunal de la province qui décrétait que les autorités provinciales devaient mener leur propre évaluation environnementale plutôt que de s’en remettre totalement au processus de l’ONÉ.

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