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Vêtement: 160 travailleurs perdent leur emploi

Lia Lévesque, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — L’entreprise Vêtements S&F, à Broisbriand, qui fabrique des complets pour hommes, a annoncé la fermeture de ses installations, ce qui touchera 160 travailleurs.

La nouvelle a été confirmée à La Presse canadienne, jeudi, par le syndicat qui représente 140 de ces travailleurs, l’Union des employés de service, section locale 800, affiliée à la FTQ.

Jointe au téléphone, la direction de l’entreprise de Boisbriand n’a pas voulu commenter.

Le président de l’Union des employés de service, Raymond Larcher, a précisé que bon nombre des travailleurs touchés, surtout des femmes, sont à l’emploi de cette entreprise familiale depuis 25 ou 30 ans et sont âgés dans la cinquantaine. Plusieurs sont rémunérés au salaire minimum de 10,75 $ l’heure, d’autres à 12 $ l’heure.

La nouvelle a été accueillie «dans les larmes», a rapporté M. Larcher.

Le syndicat compte rencontrer la direction de l’entreprise prochainement et espère la faire changer d’idée.

«Nous, on considère que ce n’est pas très correct de l’employeur, après 90 ans, de faire ça, d’autant que la main-d’oeuvre n’est pas coûteuse. Le produit est distribué ici. S. Cohen, c’est dans plusieurs merceries et chez La Baie. On va voir avec l’employeur s’il y a moyen qu’il révise sa position», a affirmé M. Larcher.

Il dit croire que la production de l’entreprise sera plutôt transférée dans un pays émergent. Il souhaite en informer le public, puisque l’entreprise avait la réputation de confectionner encore ici ses complets de qualité.

«On va au moins aviser les gens que ce produit-là, ce n’est plus un produit qui va être fabriqué ici. Et on va encourager d’autres produits, parce qu’il y a d’autres fabricants de vêtements pour hommes, ici, au Québec, qui fonctionnent très bien», a ajouté M. Larcher.

S’il y a bel et bien transfert de production — ce qui n’a pas été confirmé — M. Larcher compte invoquer une disposition de la convention collective qui protège les emplois contre un tel transfert, déposer un grief, puis exiger le versement de compensations monétaires allant au-delà des indemnités usuelles prévues en cas de fermeture d’une entreprise.

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