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Les employés de Purolator se prononcent sur la grève

Lia Lévesque, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Les 8000 syndiqués de Purolator au pays sont présentement appelés à voter en faveur de la grève, en vue d’accroître la pression sur leur employeur dans le cadre du renouvellement de leur convention collective.

Le Syndicat des Teamsters représente 8162 syndiqués chez Purolator au Canada, dont 1600 au Québec, affiliés à la FTQ.

La série d’assemblées générales des syndiqués achève; le résultat des votes de grève doit être connu lundi prochain.

Bien que le Syndicat des Teamsters ait sollicité un mandat de grève auprès de ses membres, il ne souhaite pas l’exercer pour l’instant. Le but est surtout de dénoncer le fait que les négociations sont dans une impasse et d’accroître la pression sur l’employeur, a expliqué au cours d’une entrevue avec La Presse canadienne, vendredi, Stéphane Lacroix, directeur des communications du syndicat.

«On s’entend: l’objectif ultime, ce n’est pas de faire la grève. On va aller dans cette direction-là seulement si on y est contraint. Pour l’instant, il y a une tournée à travers le pays et on consulte les membres», a commenté M. Lacroix.

Les principaux points en litige sont le recours à la sous-traitance, la transformation du régime de retraite à prestations déterminées en un régime à cotisations déterminées, de même que les bonis de retraite.

Le syndicat affirme que la direction de Purolator veut donner en sous-traitance les itinéraires situés à plus de 50 kilomètres du centre de distribution à des transporteurs dont les employés ne sont pas syndiqués.

«Ça pourrait mener à des mises à pied à travers le pays, donc, bien entendu, nos membres s’opposent à ça», a relevé M. Lacroix.

Quant à la transformation du régime de retraite à prestations déterminées en un régime à cotisations déterminées, «pas besoin de vous expliquer ce que ça veut dire: ça a des impacts considérables sur nos membres et ça mènerait bien entendu à un revenu de retraite moins élevé», a fait valoir M. Lacroix.

Pour ce qui est des salaires, «on ne s’est même pas rendu jusque-là», a précisé M. Lacroix.

Purolator est une filiale à 91 pour cent de la Société canadienne des postes.

Réplique de Purolator

De son côté, la direction de Purolator s’est dite optimiste quant à l’issue des négociations en vue du renouvellement de la convention collective.

«Nous demeurons persuadés que nous parviendrons bientôt à une entente. Le syndicat nous a informés qu’il demanderait un vote de grève à ses membres. Il s’agit d’une étape normale du processus de négociation d’une convention collective du secteur fédéral», a répondu la directrice des communications d’entreprise chez Purolator, Karen White-Boswell.

Quant à savoir si les négociations sont dans une impasse, comme l’affirme le syndicat, la direction de Purolator a plutôt soutenu que «les discussions se poursuivent en vue d’une solution positive pour les deux parties».

La direction n’a toutefois pas voulu confirmer sa volonté de recourir à la sous-traitance dans un rayon de plus de 50 kilomètres du centre de distribution.

«Nous respectons les négociations entre les deux parties. Par conséquent, nous préférons éviter de commenter publiquement les détails concernant les discussions avec le syndicat», a-t-elle ajouté.

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