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Le sénateur Housakos réplique aux critiques

Jordan Press, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Le président du comité qui veille à la saine gestion des finances au Sénat réplique au représentant du gouvernement libéral à la chambre haute, qui dénonçait récemment la lenteur des changements de moeurs au sein de l’institution depuis le «scandale des dépenses».

Le sénateur «non affilié» Peter Harder, qui représente le gouvernement libéral à la chambre haute, déclarait récemment dans une entrevue de fin d’année à La Presse canadienne que le Sénat n’était toujours pas en mesure de rendre pleinement des comptes aux contribuables sur ses dépenses, un an après un rapport lapidaire sur le manque de transparence de cette institution.

M. Harder souhaitait notamment que le Sénat suive les recommandations du vérificateur général et qu’il se prête au jeu d’audits internes réguliers. Michael Ferguson suggérait aussi la création d’un organisme indépendant qui superviserait les dépenses au Sénat, plutôt que de laisser cette responsabilité aux sénateurs eux-mêmes.

Dans une lettre de cinq pages, le sénateur conservateur Leo Housakos, qui préside le Comité de la régie interne, des budgets et de l’administration du Sénat, réplique que les sénateurs ont posé des gestes concrets pour remédier aux problèmes. Il soutient que les insinuations de son collègue Harder nuisent aux efforts du Sénat pour regagner la confiance des contribuables.

En entrevue, M. Housakos explique qu’il a rédigé cette lettre parce que les sénateurs estiment «s’être pliés en quatre pour devenir des modèles de transparence». Selon lui, le gouvernement libéral devrait se concentrer davantage sur la transparence au sein de la Chambre des communes plutôt que de faire la leçon aux sénateurs.

Les libéraux «doivent comprendre que le Sénat est dirigé par les sénateurs, pas par le gouvernement, ce que ne cesse d’oublier ce gouvernement», estime M. Housakos. «D’abord, ce n’est pas au leader du gouvernement (au Sénat) de faire la leçon au Sénat sur la façon de gérer ses affaires. Et puis, c’est terrible de voir (M. Harder) accorder des entrevues dans lesquelles il commente des problèmes qui ont déjà été réglés ou qui sont en voie de l’être.»

Dans sa lettre, M. Housakos rappelle notamment que l’organisme indépendant de surveillance sera bel et bien créé — une information que le sénateur Harder possédait déjà au moment de l’entrevue à La Presse canadienne.

Le Sénat doit annoncer les détails de cet organisme de surveillance lors de la reprise de ses travaux après l’ajournement des Fêtes.

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