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Fort mandat de grève chez Purolator

Lia Lévesque, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Les syndiqués de Purolator au pays ont voté à 97,4 pour cent en faveur de la grève.

Le Syndicat des Teamsters, affilié à la FTQ, représente 8162 syndiqués chez Purolator, dont 1600 au Québec.

«C’est un vote quasi unanime. On n’a pas le ‘breakdown’ par province, c’est une compilation nationale. De toute façon, à 97,4 pour cent, on peut supposer que dans toutes les unités d’accréditation à travers le pays, ça a voté massivement en faveur d’une grève», a commenté au cours d’une entrevue avec La Presse canadienne, mardi, Stéphane Lacroix, directeur des relations publiques au syndicat.

Même avec un vote de grève aussi fort, le Syndicat des Teamsters n’a pas l’intention de débrayer pour l’instant. La priorité demeure de négocier en vue de renouveler la convention collective.

«Un vote de grève ne veut pas nécessairement dire qu’il va y avoir une grève qui va être déclenchée. À tout le moins, au moment où on se parle, il n’y a pas de décision qui a été prise en ce sens-là», a pris la peine de souligner M. Lacroix.

Aux yeux du syndicat, le fort mandat de grève vise à accroître la pression sur l’employeur en vue d’obtenir un règlement négocié, en illustrant la détermination de ses membres.

Un conciliateur a déjà été nommé au dossier; il est «bien au fait de la situation», donc du récent vote de grève, a noté M. Lacroix. Le conciliateur doit prochainement réunir les parties dans le but de poursuivre les discussions.

Les principaux points en litige sont le recours à la sous-traitance, la transformation du régime de retraite à prestations déterminées en un régime à cotisations déterminées, de même que les bonis de retraite, auquel l’employeur veut mettre fin.

Le Syndicat des Teamsters affirme que la direction de Purolator souhaite donner en sous-traitance les itinéraires situés à plus de 50 kilomètres du centre de distribution à des transporteurs dont les employés ne sont pas syndiqués, afin de réduire ses coûts. Et le syndicat craint que cela résulte en des mises à pied chez ses membres.

La direction de l’entreprise de livraison a déjà fait savoir qu’elle ne souhaitait pas commenter publiquement le déroulement des négociations avec son syndicat.

«Nous demeurons persuadés que nous parviendrons bientôt à une entente», avait répondu la directrice des communications de l’entreprise, Karen White-Boswell.

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