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La conjointe de Gaétan Barrette accusée de «conflit d’intérêts» par ses pairs

Jacques Boissinot / La Presse Canadienne Photo: Jacques Boissinot
Philippe Lanoix-Meunier - Brossard Éclair / TC Media

La présence de la conjointe du ministre de la Santé Gaétan Barrette, la Dre Marie-Josée Berthiaume, à une rencontre de l’Association des radiologistes du Québec (ARQ) le 13 janvier a provoqué un certain remue-ménage. Cette dernière a finalement quitté les lieux après qu’un membre de l’Association le lui eut suggéré, l’accusant d’être en «conflit d’intérêts évident».

Au cours de la rencontre qui portait sur les négociations avec le ministre de la Santé au sujet de la couverture publique des échographies faites en clinique privée, la radiologiste Marie-Josée Berthiaume lui aurait fait savoir son désaccord avec certains de ses collègues. Un d’eux lui aurait alors rétorqué qu’elle se trouvait dans un «conflit d’intérêts évident» et l’aurait enjoint à quitter la table.

La Dre Berthiaume se serait alors emportée, accusant ses collègues de vouloir la faire taire et de chercher à l’écarter de la rencontre. Elle aurait ensuite quitté la salle en sanglots.

Les négociations entre les radiologistes et le ministre Barrette sont particulièrement tendues dernièrement. Plusieurs estiment que la proposition faite par le ministre est grandement insuffisante, à un point tel qu’ils seraient contraints d’offrir ce service à perte.

Le cabinet de Gaétan Barrette a commenté l’affaire, le 13 janvier, affirmant que la conjointe du ministre est radiologiste et membre en règle de l’ARQ et que comme tous les membres, elle a le droit de participer aux activités de l’Association. On souligne également que le fait que son conjoint soit impliqué en politique n’empêche pas Marie-Josée Berthiaume de poursuivre ses activités dans une association pour laquelle elle paie des cotisations.

Ce n’est pas la première fois que la Dre Berthiaume fait les manchettes pour des démêlés avec ses collègues. En 2013, elle avait intenté une poursuite de 250 000$ pour harcèlement et atteinte à la réputation. La poursuite qui s’est finalement retournée contre elle, la radiologiste étant condamnée à payer plus de 363 000$ à douze de ses collègues de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont pour avoir entamé des procédures judiciaires abusives contre eux. 

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