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La N.-É., un modèle en soins de santé selon son PM

Michael MacDonald, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

HALIFAX — Le premier ministre de la Nouvelle-Écosse estime qu’Ottawa devrait se tourner vers les provinces de l’Atlantique s’il est à la recherche d’innovation en matière de santé.

Stephen McNeil a vanté les mérites du système de santé néo-écossais, vendredi, à l’occasion de la visite de la ministre fédérale, Jane Philpott.

La ministre de la Santé était de passage à Halifax pour une série de rencontres à huis clos par rapport aux ententes bilatérales sur les transferts fédéraux.

Le premier ministre McNeil a soutenu que la région de l’Atlantique est un «incubateur» à innovation en matière de santé.

Il a confirmé s’entretenir avec la ministre Philpott au sujet de sa décision, le mois dernier, de s’entendre séparément avec Ottawa et ainsi emboîter le pas à Terre-Neuve-et-Labrador, de même qu’au Nouveau-Brunswick. Ces accords en matière de financement des soins de santé comprennent des investissements ciblés en santé mentale et en soins à domicile.

Le ministre provincial de la Santé, Leo Glavine, affirme que son homologue fédérale a été informée des plus récentes initiatives de la Nouvelle-Écosse dans ces deux domaines.

Il soutient que la ministre Philpott a porté un grand intérêt au programme d’ambulanciers qui dispensent des soins palliatifs à domicile, tel que l’administration de médicaments contre la douleur et l’anxiété.

Le ministre Glavine croit qu’aux yeux de Mme Philpott, cette pratique pourrait être étendue à l’ensemble du pays.

Elle aurait également pris connaissance du programme «Bloom», qui permet à des pharmaciens de fournir des conseils et des soins de base en matière de santé mentale et de dépendance. Sur les 300 pharmacies de la province, plus d’une vingtaine y prennent actuellement part.

Un front commun fragmenté

L’offre fédérale du mois dernier prévoyait une augmentation annuelle de 3,5 pour cent des transferts en santé, en plus d’une enveloppe de 11,5 milliards $ sur 10 ans consacrée principalement à la santé mentale et aux soins à domicile.

Plus tôt cette semaine, la Saskatchewan et l’ensemble des territoires ont à leur tour accepté de signer une entente avec Ottawa, fragmentant davantage le front commun des provinces.

Leo Glavine maintient que la Nouvelle-Écosse n’a reçu aucun incitatif pour accepter de conclure une entente bilatérale avec le gouvernement de Justin Trudeau.

Si les provinces et territoires avaient tous initialement rejeté cette proposition, plus que six gouvernements provinciaux — représentant toutefois 90 pour cent de la population — restent campés sur leur position.

Ils réclament une augmentation annuelle de 5,2 pour cent des transferts, alors que cette hausse était fixée à 6,0 pour cent depuis 2004. Ils rejettent aussi le principe de fonds ciblés, qualifiés d’ingérence dans un champ de compétence provinciale.

Les ententes bilatérales prévoient plutôt une hausse annuelle de 3,0 pour cent ou du taux de croissance moyen du PIB sur trois ans, selon le chiffre le plus élevé.

La ministre Philpott dit vouloir transformer le système de santé canadien, qui produit des résultats équivalents à ceux de pays comparables, malgré le fait que les contribuables y injectent individuellement beaucoup plus d’argent qu’ailleurs dans le monde.

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