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Le cyclisme d’hiver gagne en popularité

Paul Chiasson / La Presse Canadienne Photo: Paul Chiasson
Morgan Lowrie, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Bien que la plupart des Canadiens rangent encore leur vélo durant la saison froide, un nombre croissant de cyclistes d’hiver incite des villes à répondre à la demande pour des voies cyclables déneigées et déglacées.

La semaine dernière, Montréal accueillait le Congrès vélo d’hiver 2017, au cours duquel des participants de huit pays ont discuté des bénéfices, des défis et des meilleures pratiques concernant le vélo en hiver — une habitude qui n’est plus celle de seulement quelques braves, selon ses partisans.

Des villes telles que Montréal, Ottawa et Calgary ont expérimenté les voies cyclables quatre saisons et constatent une augmentation importante des usagers, a affirmé Magali Bebronne, chargée de projets de l’organisation à but non lucratif Vélo Québec.

Mme Bebronne a souligné que les conditions de la route, et non les températures froides, représentaient un frein à la volonté des Canadiens de faire du vélo l’hiver. Selon elle, si les voies sont dégagées, les cyclistes s’y présenteront.

Montréal a vu le nombre de cyclistes l’hiver grimper de 14 pour cent au cours des trois dernières années, selon le conseiller municipal responsable du dossier, Marc-André Gadoury.

M. Gadoury a affirmé qu’environ 15 000 cyclistes par jour — environ 12 pour cent du nombre de cyclistes en période estivale — utilisaient les quelques 400 kilomètres de voies dégagées à Montréal.

D’ici 2025, il espère qu’un quart des cyclistes d’été choisiront de continuer la pratique tout l’hiver — une proportion similaire à celle qui prévaut actuellement à Calgary, où plus de 30 pour cent des cyclistes roulent l’hiver depuis que la Ville a installé un large réseau de voies protégées, selon Mme Bebronne.

La chargée de projets chez Vélo Québec a indiqué que l’un des objectifs de la conférence qui s’est tenue en début de semaine dernière à Montréal était d’aider les villes à partager les connaissances sur les meilleures techniques de déneigement, telles que l’utilisation de brosses et de saumure pour un dégagement plus efficace.

Bien que des détracteurs accusent parfois les Villes de gaspiller de l’argent pour accommoder un petit nombre de cyclistes alors qu’elles devraient selon eux s’attarder aux trottoirs et aux routes, M. Gadoury soutient qu’une plus grande réduction du nombre de voitures bénéficie à tout le monde.

«En termes de coûts, il est moins dispendieux de construire et d’entretenir des voies cyclables que des routes, alors c’est logique de ce point de vue», a fait valoir le conseiller municipal.

Mme Bebronne a de son côté souligné que le nombre de voitures ou de piétons n’était pas calculé avant de décider de déneiger un trottoir ou une route, alors que pour les voies cyclables, les responsables devaient arriver avec des chiffres et prouver que cela profiterait à suffisamment de gens.

Bien que les cyclistes les plus assidus aient tendance à avoir des pneus cloutés ou un vélo différent pour l’hiver, Mme Bebronne affirme qu’aucun équipement exceptionnel ou aptitudes particulières sont nécessaires au cours des plus belles journées d’hiver.

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