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Violences sexuelles: «Le niveau tolérance a baissé»

Photo: ICI Radio-Canada Télé/Karine Dufour

La ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David, croit que le niveau de tolérance envers des gestes à caractère sexuel a baissé, ce qui explique les récentes dénonciations concernant des députés, comme les cas de Gerry Sklavounos et de Pierre Paradis.

«C’est peut-être un signe des temps. Le niveau tolérance a baissé, a-t-elle affirmé dimanche sur la plateau de Tout le monde en parle. Il y a de plus en plus de femmes à l’Assemblée nationale et il y a des changements générationnels.»

La ministre était présente à l’émission pour parler des consultations qu’elle mène actuellement à propos des violences sexuelles sur les campus. «Il faut que tout le monde parle de cette question, a-t-elle rappelé. Il faut que tout le monde soit conscient qu’il y a des choses que la société ne tolère plus.» Selon elle, les initiations étudiantes sont souvent le théâtre de gestes dégradants. Mme David souhaite faire des campus un milieu sécuritaire.

Une des idées dont elle a parlé dimanche consiste en un logo qui identifierait une personne comme un aidant potentiel. «À n’importe quel moment, tu peux aller voir cette personne pour dévoiler des choses avec lesquelles tu n’es pas à l’aise, a illustré la ministre. Pour les partys, il y a des pairs aidants qui sont identifiés. Si tu sens que la soirée pourrait mal finir, tu va les voir et on va te sortir de là.» Elle a ajouté qu’il s’agit d’une technique utilisée dans certains bars ailleurs dans le monde, où les employés sont formés pour venir en aide aux personnes qui se sentent vulnérables.

La ministre David a aussi indiqué que deux campagnes de sensibilisation sur le consentement et les violences sexuelles étaient en cours dans les campus collégiaux et universitaires, appelées: Sans oui, c’est non et Ni viande, ni objet.

Françoise lui manque
Hélène David a aussi mentionné en entrevue que sa soeur et ex-députée de Gouin, Françoise David, lui manquait depuis son départ de l’Assemblée nationale en janvier. «Elle va bien, mais elle est encore fatiguée, a précisé la ministre. Je m’ennuie d’elle. C’est ma sœur, mais je ne l’ai jamais autant fréquentée qu’en tant qu’élues.»

Même si les deux sœurs n’œuvraient pas pour le même parti, Hélène David a mentionné que Françoise a été «son mentor» en politique.

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