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Plainte d’un syndicat contre Brault et Martineau

Photo: Josie Desmarais/Métro
Vicky Fragasso-Marquis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Le syndicat des employés de Brault et Martineau a déposé une plainte au Tribunal administratif du travail concernant la fermeture annoncée d’une succursale du magasin de meubles et d’électroménagers à Repentigny qui, à l’époque, était syndiquée depuis moins d’un an.

La section locale 501 du syndicat des Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce (TUAC) soutient dans sa plainte que l’employeur a effectué une «manoeuvre illégale» en annonçant la fermeture du magasin alors que ses représentants négociaient leur toute première convention collective.

Les requérants estiment que l’employeur a violé plusieurs articles du Code du travail, ainsi que le principe de liberté d’association défini par la Charte des droits et libertés de la personne.

Le syndicat réclame une ordonnance de sauvegarde notamment pour que l’employeur s’engage à ne pas vendre et à ne pas cesser les activités de l’établissement jusqu’à ce que le tribunal rende sa décision finale sur la question.

À long terme, il demande à ce que le tribunal ordonne à l’établissement de maintenir les activités du magasin sauf pour une fermeture qui n’enfreindrait pas les lois. Le syndicat réclame aussi le versement de dommages-intérêts et de dommages exemplaires et punitifs aux requérants.

Le tribunal administratif du travail entendra la cause d’urgence mercredi.

«Intimidation» de l’employeur

Selon le syndicat, l’employeur a tenté de le forcer, «par cette mise en scène élaborée», à lui faire accepter l’offre patronale pour son magasin à Repentigny, et pour son magasin sur la rue Jean-Talon, dans l’arrondissement Saint-Léonard, à Montréal — des négociations avaient lieu là-bas simultanément.

Si la direction a annoncé la fermeture imminente de la succursale à Repentigny, le représentant patronal a tout de même transmis une offre globale au syndicat, qui consiste à maintenir le statu quo, selon la plainte. La partie patronale aurait alors dit que si le syndicat acceptait cette offre, elle serait plus ouverte à discuter d’indemnités de départ pour les travailleurs touchés par la fermeture.

«Quelques jours après, fort de son annonce de fermeture de Repentigny, il (l’employeur) présente une « offre globale et finale » dans Jean-Talon, où il propose essentiellement le statu quo en échange de ne pas fermer ce magasin», déplorent les requérants dans le document.

«L’employeur fait de l’intimidation, de l’entrave et négocie de mauvaise foi», ajoutent-ils.

Le syndicat représente 26 conseillers-vendeurs de Repentigny, qui pourraient se retrouver sans travail d’une journée à l’autre. L’employeur a indiqué que le magasin serait fermé dès que la vente sera conclue, une question de «semaines, de mois ou d’une année», selon ce qui est écrit dans la plainte.

La Presse canadienne a tenté lundi de joindre un représentant de l’entreprise, sans succès.

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